Montée de l’islamisme : Bruno Retailleau annonce le dépôt d’un texte pour lutter « contre l’entrisme municipal »

Sur le plateau de Public Sénat, au salon des maires de France, l’ancien ministre de l’Intérieur est revenu sur un sondage Ifop selon lequel 42 % des jeunes éprouvent de la sympathie pour l’islamisme. « C’est la victoire du frérisme, des Frères musulmans », a-t-il déploré.
Rédaction Public Sénat

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De retour au Sénat après un an au ministère de l’Intérieur, le patron de Républicains était présent au salon des maires de France, ce mercredi. Sur le plateau de Public Sénat, Bruno Retailleau participait à un débat sur la montée du narcotrafic en France en face du maire écologiste de Grenoble Éric Piolle.

L’ancien ministre a également réagi à un récent sondage de l’IFOP selon lequel, 42 % des jeunes éprouvent de la sympathie pour l’islamisme et 52 % pensent que les lois de la Républiques passent après les règles de l’islam. « C’est terrible […] C’est la victoire du frérisme, des Frères musulmans ».

Le sénateur de Vendée annonce qu’il déposera prochainement deux propositions de loi pour lutter contre l’islamisme. « Je propose qu’on puisse dissoudre (une organisation) lorsqu’il y a une atteinte à la forme démocratique et républicaine de notre organisation institutionnelle. Et deuxièmement pour lutter contre l’entrisme municipal, celles et ceux qui auront été convaincus par une décision de justice d’avoir soutenu ce type d’organisation deviendraient inéligibles ».

« A l’époque, j’avais voulu en faire de la lutte contre le narcotrafic une grande cause nationale. On m’a ri au nez »

Après l’assassinat jeudi dernier, du petit frère d’Amine Kessaci, un jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, le Premier ministre a estimé qu’il fallait s’inspirer des méthodes de l’antiterrorisme, pour lutter contre ce fléau. De quoi faire sourire Bruno Retailleau qui rappelle avoir initié la commission d’enquête du Sénat sur le narcotrafic lorsqu’il était président du groupe LR du Sénat. De cette commission a débouché une proposition de loi qui a été adoptée à l’unanimité. « A l’époque, j’avais voulu en faire de la lutte contre le narcotrafic une grande cause nationale. On m’a ri au nez. J’avais dit qu’il fallait faire un parquet comme le parquet antiterroriste ».

Le parquet national anticriminalité organisée sera bien mis en place en janvier prochain « mais vous n’imaginez pas les problèmes que j’ai eus pour imposer cette idée », dévoile-t-il. Bruno Retailleau conclut en rappelant l’opposition de la gauche mais aussi du RN à un amendement de la droite à la loi sur le narcotrafic autorisant les services de renseignement d’accéder aux échanges des trafiquants sur les messageries cryptées. « Malheureusement, il nous manque encore cette arme-là ».

 

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