Moralisation : « C’est un peu comme au début du quinquennat de Hollande » selon Bay
Nicolas Bay, secrétaire général du Front national, était ce matin l’invité de Territoires d’Infos, sur Public Sénat et Sud Radio. Il reconnaît des « avancées indéniables » dans le projet de loi pour « la confiance dans notre vie démocratique » présenté hier par François Bayrou, mais pointe des « manques importants » et doute encore de son adoption prochaine. Quant à Richard Ferrand, il considère que les faits dont il est accusé « sont très graves ».

Moralisation : « C’est un peu comme au début du quinquennat de Hollande » selon Bay

Nicolas Bay, secrétaire général du Front national, était ce matin l’invité de Territoires d’Infos, sur Public Sénat et Sud Radio. Il reconnaît des « avancées indéniables » dans le projet de loi pour « la confiance dans notre vie démocratique » présenté hier par François Bayrou, mais pointe des « manques importants » et doute encore de son adoption prochaine. Quant à Richard Ferrand, il considère que les faits dont il est accusé « sont très graves ».
Public Sénat

Par Alice Bardo

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Jeudi, le ministre de la Justice François Bayrou a présenté son projet de loi pour « la confiance dans notre vie démocratique ». Parmi les mesures proposées, la suppression de la Cour de justice de la République, la limitation du cumul des mandats dans le temps, ou encore l’interdiction pour les parlementaires comme pour les ministres de recruter des membres de leur famille.

Nicolas Bay salue, lui, la création d’une « banque de la démocratie », chargée de prêter de l’argent aux partis pour leurs campagnes électorales. Il considère qu’il s’agit là d’une « avancée indéniable », permettant « l’encadrement du financement des campagnes ».  À l’inverse, il regrette notamment qu’il n’y ait « pas grand-chose pour prévenir les conflits d’intérêts ». Une position qui tranche avec celle d’Eric Alt, vice-président d’Anticor, association contre la corruption et pour l’éthique, qui a salué hier soir, dans Politique 360 sur Public Sénat, « les mesures contre les conflits d’intérêts » (lire notre article).

Le secrétaire national du Front national souligne « l’intention louable » derrière ce projet de loi mais craint que le scénario du début de qu inquennat de François Hollande se reproduise : « C’est un peu comme au début du quinquennat de Hollande, qui avait débuté avec la République irréprochable mais cette République avait  commencé avec l’affaire Cahuzac et s’est poursuivie avec  l’affaire Thévenoud. » Une allusion à l’affaire Ferrand qui entache le début de mandat d’Emmanuel Macron.

« Le Président et le Premier ministre défendent à cor et à cri M. Ferrand alors que les faits dont il est accusé sont très graves », considère-t-il. Jeudi matin, le parquet de Brest a annoncé qu’il ouvrait une enquête préliminaire concernant le ministre de la Cohésion des Territoires.

Bay : "On a l’impression qu’il a fallu supplier les magistrats pour qu‘ils ouvrent une enquête sur Ferrand alors qu’il y a quelques mois justice s’était précipitée avec un zèle extraordinaire"
00:25

Trop tardif selon Nicolas Bay, qui dénonce une « justice à deux vitesses (...)  instrumentalisée et politisée » : « On a l’impression qu’il a fallu supplier les magistrats pour qu‘ils ouvrent une enquête sur Ferrand alors qu’il y a quelques mois justice s’était précipitée avec un zèle extraordinaire, non seulement pour ouvrir une enquête mais aussi  pour faire perquisitions etc… ». Il veut parler des eurodéputés du Front national, mis en cause par la justice dans l’affaire des assistants parlementaires.  En réaction, Sophie Montel, députée européenne frontiste,  a décidé de dénoncer ce qu’elle aussi estime être une « procédure de deux poids, deux mesures » en faisant état de soupçons d’emplois fictifs visant des assistants du Parlement européens, dont une ex-collaboratrice de Marielle de Sarnez, actuelle ministre des affaires européennes.

Bay : "On a l’impression qu’il a fallu supplier les magistrats pour qu‘ils ouvrent une enquête sur Ferrand alors qu’il y a quelques mois justice s’était précipitée avec un zèle extraordinaire"
00:25

Partager cet article

Dans la même thématique

Moralisation : « C’est un peu comme au début du quinquennat de Hollande » selon Bay
4min

Politique

Budget 2026 : « L’ordonnance, c‘est la négation du Parlement, voilà pourquoi le Parlement doit être raisonnable », déplore Gérard Larcher

Invité du Grand Jury RTL Public Sénat et Le Figaro, le président du Sénat, Gérard Larcher, évoque les discussions budgétaires et déplore le poids du Parti socialiste dans les négociations avec l’exécutif. Opposé à la suspension de la réforme des retraites, le président du Sénat craint également un recours aux ordonnances.

Le

Moralisation : « C’est un peu comme au début du quinquennat de Hollande » selon Bay
3min

Politique

« Ce sont des centaines de milliers de patients qui sont aujourd’hui en train de mourir », alerte ce médecin généraliste installé en Haute-Vienne

En France, neuf millions de personnes vivent dans un désert médical. L’augmentation de ce chiffre ne cesse d’inquiéter les professionnels de santé qui appellent le personnel politique à agir au plus vite, car derrière les statistiques se cache un véritable enjeu sanitaire. Raccourcir les parcours de formation des médecins ? Aller aux devants des patients avec des bus médicalisés ? Axel De Tarlé reçoit la sénatrice Corinne Imbert et le médecin généraliste Martial Jardel pour en débattre dans l’émission Et la Santé ça va ?.

Le

Moralisation : « C’est un peu comme au début du quinquennat de Hollande » selon Bay
2min

Politique

« On impose des rythmes de cadres à des enfants », constate Sylvain Chemin, membre de la Convention citoyenne sur les temps de l’enfant

Depuis septembre, près de 140 citoyens tirés au sort se réunissent plusieurs fois par mois au Conseil économique et social pour débattre des temps de l’enfant. Sylvain Chemin, responsable immobilier à Cherbourg-en-Cotentin et père d’une collégienne en classe de 6ème, a pris part aux travaux de cette nouvelle Convention. Son constat est clair et limpide, la réalité des collégiens et des lycéens est à rebours des mesures préconisées. Il témoigne au micro de Quentin Calmet dans l’émission Dialogue Citoyen.

Le