La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a assuré ce mercredi à la sortie du Conseil des ministres qu’Emmanuel Macron a acté qu’il n’y avait pour le moment pas « de socle plus large que celui qui est en place aujourd’hui » pour gouverner. Mais, après les consultations des responsables de partis mardi, « le président continue à écouter et à tendre la main ».
Moralisation: Cambadélis votera le projet mais souligne la “contradiction majeure” du maintien de Ferrand
Par Public Sénat
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Le patron du PS Jean-Christophe Cambadélis a salué vendredi le projet de loi pour la moralisation de la vie publique qu'il votera s'il est réélu député, et de nouveau critiqué la "contradiction majeure" du maintien de Richard Ferrand au gouvernement.
Les projets de textes pour "restaurer la confiance des citoyens dans l'action publique" présentés par le garde des Sceaux François Bayrou jeudi sont "dans la continuité de ce que nous avons fait" pendant le quinquennat de François Hollande, a estimé le premier secrétaire du Parti socialiste sur Europe 1, même s'il "faudra sûrement préciser un certain nombre de sujets".
Interrogé sur l'interdiction de cumuler plus de trois mandats successifs, prévue dans ces textes, le député de Paris, qui brigue un sixième mandat, a noté que nombreux responsables politiques de tous bords étaient concernés, y compris au sein du gouvernement.
"Quand on veut secouer le cocotier, on regarde quand même ce qu'il y a dessus", a-t-il dit, même si "évidemment, c'est une mesure salutaire, de respiration de notre démocratie".
Il a en revanche estimé que le maintien au gouvernement de Richard Ferrand était "une contradiction majeure", alors que le parquet de Brest a annoncé jeudi l'ouverture d'une enquête préliminaire dans l'affaire immobilière impliquant le ministre de la Cohésion des territoires et sa compagne.
"Il devrait de lui-même quitter sa responsabilité parce qu'il obscurcit tout le débat politique, on ne parle que de ça, et lui ne peut pas exercer sa fonction puisqu'on ne lui parle que de ça", a-t-il dit.
M. Cambadélis, qui a été condamné à deux reprises dans des affaires d'emplois fictifs en 2000 et 2006, a argué: "à l'époque, je m'étais retiré".
"Dans ces cas, il faut pouvoir plaider et défendre votre intégrité (...) or là, il ne peut pas le faire. C'est une situation à la fois difficile pour lui et impossible pour nous", a-t-il jugé.
Il a de nouveau souhaité que le projet de réforme du code du travail par ordonnances voulu par le gouvernement soit rendu public avant les législatives des 11 et 18 juin.
"C'est la réforme majeure de ce quinquennat, et nous allons aux élections sans la connaître (...) c'est pas un déni de démocratie ça ? Quand on parle de la transparence, quand on parle de la moralisation ? est-ce qu'il est acceptable que les Français ne soient pas informés ?", s'est-il insurgé.
"On a besoin d'un texte pour pouvoir se prononcer", a conclu M. Cambadélis.