Jean-Luc Mélenchon invite les socialistes à se méfier du Premier ministre François Bayrou. « Meurtri » par l’attitude des députés PS, qui ont refusé de voter la motion de censure portée par LFI cette semaine contre le nouveau gouvernement, l’ancien député des Bouches-du-Rhône a estimé que le Premier secrétaire Olivier Faure avait négocié « une combine pourrie » avec le locataire de Matignon, qui a accepté de rouvrir une négociation sur la réforme des retraites. « Tous ceux qui prennent Monsieur Bayrou pour une chiffe molle inconsistante se trompent, c’est un homme extrêmement résolu », a expliqué Jean-Luc Mélenchon au micro du Grand Jury RTL – Le Figaro – Public Sénat – M6 ce dimanche 19 janvier. « Et s’il peut lui arriver d’avoir des faiblesses physiques, sa manière de conduire sa politique est celle d’un guerrier », a-t-il souligné à propos du Palois qu’il connaît depuis de longues années et avec qui il partage le même âge. « Monsieur Bayrou est un homme habile, il est candidat à la prochaine élection présidentielle et il est en concurrence avec Monsieur Hollande », a encore estimé Jean-Luc Mélenchon. A propos du dossier des retraites, Jean-Luc Mélenchon parle « d’une négociation bidon ». « Jamais le Medef n’acceptera que l’on revienne sur la retraite à 64 ans, tout cela est une comédie », assure le triple candidat à la présidentielle, qui regrette l’absence de certains partenaires sociaux autour de la table des discussions.
Morano (LR) assure que LR a choisi sa ligne pour les européennes
Par Public Sénat
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L'eurodéputée Nadine Morano a assuré lundi que Les Républicains avaient "choisi (leur) ligne politique" pour les élections européennes de mai 2019, tout en défendant la politique d'immigration du Premier ministre hongrois, Viktor Orban, qui divise à droite.
Alors qu'on lui faisait remarquer sur BFMTV et RMC que LR n'avait pas encore tranché, elle a fait valoir que c'était le contraire: "nous avons choisi notre ligne politique", et "entre Valérie Pécresse et Nadine Morano, je pense que nous avons exactement la même", a-t-elle estimé, en dénonçant "des divisions totalement artificielles".
Nadine Morano fait partie des trois parlementaires LR, membres du Parti populaire européen (PPE), sur 14, à avoir voté récemment à Strasbourg contre l'activation de l'article 7 du traité de l'UE, qui pourrait à terme conduire à des sanctions contre la Hongrie.
Une position moyennement appréciée notamment par la présidente LR de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, qui a demandé une clarification du parti vis-à-vis de Viktor Orban dont la ligne dure anti-immigration et son style autoritaire incarne la vague populiste qui déferle en Europe.
Brandissant sa "liberté de vote", Mme Morano a critiqué lundi ceux qui "mettent en accusation M. Viktor Orban, membre de (sa) famille politique du PPE". "Je soutiens sa politique ferme contre l'immigration illégale et j'estime que Viktor Orban a le droit d'exercer la souveraineté de son pays", a-t-elle ajouté, en relativisant en outre les effets de sa politique sur les libertés publiques.
Valérie Pécresse s'est, elle, de nouveau inquiétée lundi sur franceinfo que Viktor Orban soit "en train de prendre des mesures contraires à l'Etat de droit et aux libertés publiques".