Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Morin (NC): l’attitude de Bayrou relève de l'”objet non identifié”
Par Public Sénat
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Hervé Morin, président de la région Normandie et ancien porte-parole de François Bayrou lors de la campagne présidentielle de 2007, a fustigé mercredi l'attitude d'"objet non identifié" du président MoDem, qui d'après lui "sera candidat" à l'Elysée.
"J'ai le sentiment de connaître assez François Bayrou pour savoir qu'il sera candidat" pour la quatrième fois, a affirmé le président du parti Les Centristes sur LCI, dénonçant au passage le "combat d'ego absolument ahurissant" qui règne sur la campagne pour l'élection présidentielle.
"Quand on est à 5% (dans les sondages, le score dont est crédité M. Bayrou) à huit semaines de l'élection présidentielle, il y a quelque chose qui relève d'un objet non identifié", a déclaré ce soutien de François Fillon, dont il a été ministre de la Défense.
M. Morin a ainsi expliqué ne pas comprendre pourquoi François Bayrou ne se rallie pas au leader d'En Marche!, Emmanuel Macron, candidat qui, d'après lui, "porte une candidature de centralité".
"La logique serait que l'homme qui veut faire éclater le système partisan le soutienne. Ca a été le combat de François Bayrou pendant dix ans", a-t-il souligné, en ajoutant qu'il ne rejoindrait pas son ancien compagnon de route si celui-ci venait à confirmer ses ambitions.
François Bayrou, 65 ans et déjà trois fois candidat à la plus haute magistrature (2002, 2007 et 2012), fera "une déclaration à la presse" sur l'élection présidentielle mercredi à 16H30 au siège de son parti, à Paris.