Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS, réclame un Premier ministre de gauche, alors que LFI refuse de se mettre autour de la table pour travailler sur la mise en place d’un gouvernement, préférant pousser pour une démission du chef de l’Etat. Ce mercredi, députés et sénateurs PS se sont réunis alors que le nom du nouveau chef de gouvernement pourrait tomber d’un instant à l’autre.
Mort d’Alexia Daval : François Patriat défend Marlène Schiappa
Par Héléna Berkaoui
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Le « Victim blaming » est le fait de blâmer une victime, en d’autres termes il s’agit du fameux « elle l’a bien cherché ». C’est contre cette méthode que la secrétaire d’État à l’égalité entre les femmes et les hommes s’est élevée, mercredi sur Twitter. L’avocat de l’époux d’Alexia Daval a effectivement expliqué l’acte de son client en déclarant que la victime « avait une personnalité écrasante. » Et d’ajouter que son client était « un jeune garçon qui dans une crise de couple a accidentellement occasionné la mort de son épouse. Il l'a étranglée ».
La réaction de Marlène Schiappa, qui a jugé ces propos « proprement scandaleux », a déclenché une levée de boucliers. Le chroniqueur judiciaire du Figaro a par exemple dénoncé une « choquante intrusion. » Ce n’est pourtant pas la première fois qu’un ministre commente publiquement une affaire judiciaire, note François Patriat.
« Ses propos, son action au ministère montre le volontarisme qu’elle met », justifie François Patriat.
Sur France inter, le ministre chargé des Relations avec le parlement, Christophe Castaner a déclaré qu’un « ministre n’a pas à commenter une affaire judiciaire. » Un recadrage. Le chef de file des sénateurs LREM a, lui, apporté son plein soutien à la ministre. « Ses propos, son action au ministère montre le volontarisme qu’elle met », justifie François Patriat qui explique par ailleurs que Marlène Schiappa « est très impliquée dans sa démarche » et qu’elle « a franc-parler qui lui est propre et qui la rend d’ailleurs crédible ».
« C’est dans sa nature, elle le fait avec une spontanéité, un naturel qui n’est blessant pour personne », a-t-il poursuivi. « Vous avez vu que le président de l’ordre des Avocats monte au créneau et que lui-même s’emporte de la façon dont les avocats du prévenu préparent la défense » note le sénateur. Selon lui, « l’ensemble des propos de l’avocat avait de quoi choquer. » Dans son enquête, la journaliste Titiou Lecoq « Féminicides conjugaux : au-delà du fait divers, un fait social », relèvent au moins 110 cas de femmes tuées par leur compagnon en 2017, en France.