Mort d’Alexia Daval : François Patriat défend Marlène Schiappa

Mort d’Alexia Daval : François Patriat défend Marlène Schiappa

Si Christophe Castaner estime qu’un « ministre n’a pas à commenter une affaire judiciaire », le chef de LREM au Sénat, lui, soutient pleinement Marlène Schiappa. La secrétaire d’État à l’égalité entre les femmes et les hommes a publiquement critiqué la défense de l’avocat du prévenu dans l’affaire du meurtre d’Alexia Daval.
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Par Héléna Berkaoui

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Le « Victim blaming » est le fait de blâmer une victime, en d’autres termes il s’agit du fameux « elle l’a bien cherché ». C’est contre cette méthode que la secrétaire d’État à l’égalité entre les femmes et les hommes s’est élevée, mercredi sur Twitter. L’avocat de l’époux d’Alexia Daval a effectivement expliqué l’acte de son client en déclarant que la victime « avait une personnalité écrasante. » Et d’ajouter que son client était « un jeune garçon qui dans une crise de couple a accidentellement occasionné la mort de son épouse. Il l'a étranglée ». 

La réaction de Marlène Schiappa, qui a jugé ces propos « proprement scandaleux », a déclenché une levée de boucliers. Le chroniqueur judiciaire du Figaro a par exemple dénoncé une « choquante intrusion. » Ce n’est pourtant pas la première fois qu’un ministre commente publiquement une affaire judiciaire, note François Patriat.

« Ses propos, son action au ministère montre le volontarisme qu’elle met », justifie François Patriat.

Sur France inter, le ministre chargé des Relations avec le parlement, Christophe Castaner a déclaré qu’un « ministre n’a pas à commenter une affaire judiciaire. » Un recadrage. Le chef de file des sénateurs LREM a, lui, apporté son plein soutien à la ministre. « Ses propos, son action au ministère montre le volontarisme qu’elle met », justifie François Patriat qui explique par ailleurs que Marlène Schiappa « est très impliquée dans sa démarche » et qu’elle « a franc-parler qui lui est propre et qui la rend d’ailleurs crédible ».

« C’est dans sa nature, elle le fait avec une spontanéité, un naturel qui n’est blessant pour personne », a-t-il poursuivi. « Vous avez vu que le président de l’ordre des Avocats monte au créneau et que lui-même s’emporte de la façon dont les avocats du prévenu préparent la défense » note le sénateur. Selon lui, « l’ensemble des propos de l’avocat avait de quoi choquer. » Dans son enquête, la journaliste Titiou Lecoq « Féminicides conjugaux : au-delà du fait divers, un fait social », relèvent au moins 110 cas de femmes tuées par leur compagnon en 2017, en France.  


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