Mort d’Alexia Daval : François Patriat défend Marlène Schiappa
Si Christophe Castaner estime qu’un « ministre n’a pas à commenter une affaire judiciaire », le chef de LREM au Sénat, lui, soutient pleinement Marlène Schiappa. La secrétaire d’État à l’égalité entre les femmes et les hommes a publiquement critiqué la défense de l’avocat du prévenu dans l’affaire du meurtre d’Alexia Daval.

Mort d’Alexia Daval : François Patriat défend Marlène Schiappa

Si Christophe Castaner estime qu’un « ministre n’a pas à commenter une affaire judiciaire », le chef de LREM au Sénat, lui, soutient pleinement Marlène Schiappa. La secrétaire d’État à l’égalité entre les femmes et les hommes a publiquement critiqué la défense de l’avocat du prévenu dans l’affaire du meurtre d’Alexia Daval.
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le « Victim blaming » est le fait de blâmer une victime, en d’autres termes il s’agit du fameux « elle l’a bien cherché ». C’est contre cette méthode que la secrétaire d’État à l’égalité entre les femmes et les hommes s’est élevée, mercredi sur Twitter. L’avocat de l’époux d’Alexia Daval a effectivement expliqué l’acte de son client en déclarant que la victime « avait une personnalité écrasante. » Et d’ajouter que son client était « un jeune garçon qui dans une crise de couple a accidentellement occasionné la mort de son épouse. Il l'a étranglée ». 

La réaction de Marlène Schiappa, qui a jugé ces propos « proprement scandaleux », a déclenché une levée de boucliers. Le chroniqueur judiciaire du Figaro a par exemple dénoncé une « choquante intrusion. » Ce n’est pourtant pas la première fois qu’un ministre commente publiquement une affaire judiciaire, note François Patriat.

« Ses propos, son action au ministère montre le volontarisme qu’elle met », justifie François Patriat.

Sur France inter, le ministre chargé des Relations avec le parlement, Christophe Castaner a déclaré qu’un « ministre n’a pas à commenter une affaire judiciaire. » Un recadrage. Le chef de file des sénateurs LREM a, lui, apporté son plein soutien à la ministre. « Ses propos, son action au ministère montre le volontarisme qu’elle met », justifie François Patriat qui explique par ailleurs que Marlène Schiappa « est très impliquée dans sa démarche » et qu’elle « a franc-parler qui lui est propre et qui la rend d’ailleurs crédible ».

« C’est dans sa nature, elle le fait avec une spontanéité, un naturel qui n’est blessant pour personne », a-t-il poursuivi. « Vous avez vu que le président de l’ordre des Avocats monte au créneau et que lui-même s’emporte de la façon dont les avocats du prévenu préparent la défense » note le sénateur. Selon lui, « l’ensemble des propos de l’avocat avait de quoi choquer. » Dans son enquête, la journaliste Titiou Lecoq « Féminicides conjugaux : au-delà du fait divers, un fait social », relèvent au moins 110 cas de femmes tuées par leur compagnon en 2017, en France.  


Partager cet article

Dans la même thématique

Mort d’Alexia Daval : François Patriat défend Marlène Schiappa
3min

Politique

Industrie : « Il y a une logique presque stratégique de la part de la Chine de vouloir attaquer des pans entiers de notre économie », prévient Sébastien Martin 

Invité de la matinale de Public Sénat, le ministre de l’Industrie, Sébastien Martin alerte sur la menace que fait peser la Chine sur l’industrie française. Le ministre plaide notamment pour un renforcement de la protection des entreprises européennes afin de développer les filières industrielles.

Le

SIPA_01221444_000001
4min

Politique

Otages français en Iran : Cécile Kohler et Jacques Paris sont sortis de prison, mais « ils ne sont pas libres », précise l'avocate des familles

Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus depuis mai 2022 en Iran suite à des accusations d’espionnage, « sont sortis de la prison d'Evin et sont en route pour l'ambassade de France à Téhéran », a annoncé Emmanuel Macron sur X. Les avocats des familles précisent qu'ils ne sont pas libres et toujours empêchés de regagner la France

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
10min

Politique

« Vexations », échanges « pas fluides », négos avec le PS : pourquoi la relation entre le Sénat et le gouvernement Lecornu s’est détériorée

Depuis « un mauvais départ », le courant passe mal entre la majorité LR-centriste du Sénat et le gouvernement. Discussions avec le PS au détriment des LR, députés invités à Matignon sans les sénateurs, qui aimeraient « être dans la boucle »… Les causes de fâcheries se multiplient. Pour tenter de retisser des liens dégradés, Sébastien Lecornu invite les présidents de groupe du Sénat à Matignon ce mercredi, avant de se rendre en conférence des présidents.

Le

Mort d’Alexia Daval : François Patriat défend Marlène Schiappa
5min

Politique

« C’est à la fin de la partie qu’on comptera les choses » : sur le budget, les socialistes veulent encore laisser du temps au gouvernement

Les députés mettent en pause l’examen du projet de loi de finances pour étudier le budget de la Sécurité sociale. S’ils ne sont pas allés au bout de la partie recettes, ils ont néanmoins pu adopter un certain nombre de mesures absentes du projet initial. Certaines sont vues par le gouvernement comme des gains concédés aux socialistes, bien que ces derniers se montrent toujours insatisfaits. Pas suffisamment, pourtant, pour interrompre les négociations et l’examen budgétaire.

Le