La mort de Jacques Chirac suscite une pluie d’hommage dans la classe politique, et au-delà. Au Sénat, une minute de silence a été respectée en sa mémoire. Ce matin, à l’annonce de son décès, un moment de silence avait déjà été suivi en séance.
« C’est avec une profonde émotion et beaucoup de tristesse que nous avons appris la disparition de Jacques Chirac » a affirmé Philippe Dallier, vice-président LR de la Haute assemblée. « Au nom du Sénat tout entier, je souhaite rendre un hommage solennel à un homme d’Etat au parcours exceptionnel, qui aura profondément marqué la France et les Français » a salué le sénateur de Seine-Saint-Denis, qui a représenté Gérard Larcher (voir son communiqué).
Il a rappelé son parcours politique, qui commence « dès 1962, à 30 ans » quand « il devient chargé de mission au sein du gouvernement de Georges Pompidou ». En 1971, il sera ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, en 1972, ministre de l’Agriculture, en 1974 à l’Intérieur, puis de 1974 à 1976 une première fois premier ministre, puis à nouveau en 1986, dans le cadre de la cohabitation.
Localement, il est député de Corrèze. C’est aussi le premier maire de Paris élu au suffrage universel en 1977.
Mais bien sûr, on retient ses deux mandats à l’Elysée. Il est élu chef de l’Etat en 1995, puis réélu en 2002. « Ses combats restent d’une étonnante actualité : intégration des personnes handicapées, la lutte contre le cancer, la sécurité routière ou encore son alerte pour l’urgence climatique » rappelle Philippe Dallier. « Il a su faire rayonner la France dans le monde et personne n’a oublié son "non" à la guerre en Irak ». Le sénateur LR, qui n’a pas caché une certaine émotion, se souvient d’une « personnalité attachante, chaleureuse et conviviale, (…) au sens aiguë des relations humaines ».