Mort de Jean-Louis Debré : François Bayrou rend hommage à un « républicain » plein « d’humour »

« Son père, Michel Debré, premier ministre du général de Gaulle, père de la Constitution, lui transmis les valeurs du gaullisme », a salué le président du Sénat, Gérard Larcher, après l’annonce du décès de Jean-Louis Debré. « Le premier mot qui vient à l’esprit, quand on pense à lui, était républicain », lui rend aussi hommage François Bayrou.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Après l’annonce de la mort de Jean-Louis Debré, ce mardi 4 mars, le président du Sénat, Gérard Larcher, lui a rendu un hommage. « C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris la disparition de Jean-Louis Debré. Evoquer Jean-Louis Debré, c’est évoquer la mémoire d’un grand serviteur de la Ve République. Son père, Michel Debré, premier ministre du général de Gaulle, père de la Constitution, lui transmis les valeurs du gaullisme », a salué Gérard Larcher à l’ouverture de la séance, où un débat sur l’Ukraine est organisé, après les députés. Des « valeurs qu’il défendra aux côtés de Jacques Chirac », rappelle le sénateur LR des Yvelines.

Député, il siégera « en même temps que son père et son frère, à l’Assemblée nationale », souligne Gérard Larcher. Ministre de l’Intérieur de 1995 à 1997, où il fait face « aux attentats que subit notre pays », président de l’Assemblée de 2002 à 2007, où « il s’attache à renforcer la fonction de contrôle du Parlement et aussi le respect du statut de l’opposition », il présidera ensuite le Conseil constitutionnel de 2007 à 2016, où il sera « vigilant sur la protection des droits et libertés », salue le président de la Haute assemblée.

« Il y avait de la part de Jean-Louis Debré, à l’égard du Président Chirac, une fidélité joviale, amicale, chaleureuse »

Un hommage partagé ensuite par le premier ministre, François Bayrou. « Ceux qui le connaissaient bien, j’en étais – j’ai siégé à côté de lui pendant deux années – savaient quelle personnalité attachante était la sienne », rappelle le maire de Pau.

« Le premier mot qui vient à l’esprit, quand on pense à lui, était républicain », lance François Bayrou, qui se souvient qu’il s’amusait à dire « qu’il était le frère de la Constitution de la Ve République, comme Michel Debré en était le père ». Bien sûr, « il y avait de la part de Jean-Louis Debré, à l’égard du Président Chirac, une fidélité joviale, amicale, chaleureuse et a bien des moments drôles. Car le troisième mot, que la personnalité de Jean-Louis Debré appelle à notre mémoire, c’est qu’il était profondément marqué d’humour. Il portait sur le monde, notamment politique, un regard amusé, ironique, informé », raconte le premier ministre.

« Cette manière de regarder le monde, de manière chaleureuse, était aussi remarquable dans les œuvres littéraires qu’il produisait », rappelle encore François Bayrou, qui conclut ainsi : « C’était un homme que nous regrettons, déjà ».

Partager cet article

Dans la même thématique

Mort de Jean-Louis Debré : François Bayrou rend hommage à un « républicain » plein « d’humour »
9min

Politique

Budget : l’unité entre le PS et Les Ecologistes mise à mal par les discussions avec Sébastien Lecornu ?

Au moment où vont s’engager les discussions avec le premier ministre, Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, marque sa différence avec le PS, se prononçant déjà pour le départ de Sébastien Lecornu. « On a notre stratégie et le PS a la sienne », assume le sénateur écolo Thomas Dossus. Elle veut « être au centre de la gauche », entre LFI et le PS, mais « il ne faut pas faire de grand écart qui fasse mal aux adducteurs », met-on en garde au PS…

Le

SIPA_01212671_000009
7min

Politique

Supprimer les avantages des anciens Premiers ministres : la mesure déjà adoptée au Sénat contre l’avis du gouvernement

Pour illustrer « la rupture » promise lors de son entrée en fonction, Sébastien Lecornu a indiqué vouloir supprimer les derniers avantages « à vie » qui sont encore accordés aux anciens membres du gouvernement. Un amendement en ce sens avait été adopté en janvier dernier lors de l’examen du budget 2025. Il allait plus loin et visait aussi les avantages des anciens présidents de la République. François Bayrou n’y était pas favorable et la mesure n’avait pas survécu à la navette parlementaire.

Le

Paris : Preparations for the handover ceremony of the new Prime minister
3min

Politique

Quels sont les avantages dont bénéficient les anciens Premiers ministres et ministres ?

Sébastien Lecornu a annoncé sa volonté de mettre un terme aux derniers privilèges accordés à vie aux anciens Premiers ministres, dans le cadre d’un effort global de réduction de la dépense publique. Une mesure qui concernerait actuellement 17 anciens locataires de Matignon, alors que ces avantages restent relativement limités.

Le