L'ancien président de la République François Hollande a estimé mardi que Donald Trump a "mis le monde en danger" avec sa décision "plus que malencontreuse" d'éliminer le général iranien Qassem Soleimani dans un raid américain.
"La décision qu'a prise Donald Trump est plus que malencontreuse, elle est grave et à un moment il faut le dire, on ne peut pas être dans la solidarité à l'égard de ce qui vient de se produire, qui est une escalade extrêmement dangereuse", a critiqué M. Hollande au micro de France Culture.
"Le rôle de la France, c'est aussi à un moment de dire les responsabilités. Celle de l'Iran, elle est là, elle est lourde, mais aussi de dire aux États-Unis qu'on ne commet pas des actes de cette nature sans en mesurer les conséquences", a-t-il ajouté.
Le président Emmanuel Macron lors de la traditionnelle allocution des voeux à l'Elysée le 31 décembre 2019
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L'ex-chef de l'Etat a ainsi pris ses distances avec son successeur Emmanuel Macron qui a assuré dimanche son homologue américain Donald Trump de "son entière solidarité avec les alliés".
"Il faut aussi que les responsabilités soient évoquées, je pense que Donald Trump depuis qu'il est président des États-Unis a mis le monde en danger", a dénoncé M. Hollande.
"Si on ne le dit pas suffisamment, on ne pourra pas faire avancer la cause qui est la nôtre, c'est-à-dire d'une Europe qui a des valeurs, qui a des principes, et d'une France qui sait à un moment s'opposer à ce type de dérives", a-t-il insisté.
"Bien sûr que l'Iran a commis des actes tout à fait dangereux, crée une tension dans la région", a reconnu l'ancien président, mais "ce n'est pas parce que nous considérons que l'Iran commet des actes graves dans la région qu'il faut se mettre à ce niveau et utiliser des moyens comparables".
Donald Trump à la Maison Blanche en juin 2019
AFP/Archives
L'Iran a promis une "riposte militaire", une "dure vengeance" qui frappera "au bon endroit et au bon moment" après la mort vendredi de son général, auquel une marée humaine a rendu hommage lundi à Téhéran.
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Après la publication du rapport du Sénat sur les fraudes mises en place par certains géants de l’alimentaire pour contourner les règles en matière de filtration des eaux minérales, la ministre déléguée chargée du Commerce, Véronique Louwagie, se dit favorable à une révision de la législation. Les auteurs du rapport se sont engagés à lancer un travail « transpartisan » pour inscrire leurs préconisations dans une proposition de loi.
La sénatrice LR, à la tête de la commission des affaires économiques, estime que le rapport sur les Frères musulmans, commandé par le gouvernement, est « particulièrement accablant et effrayant ». « Il est véritablement temps d’agir dans notre pays », appelle-t-elle.
Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le Premier ministre a rappelé l’action de la France et de l’Union européenne pour faire cesser la « situation humanitaire effroyable » de Gaza.
Alors qu’un rapport sur le rôle joué par les Frères musulmans en France fait l’objet d’un conseil de défense, ce mercredi, à l’Elysée, le parti Renaissance de Gabriel Attal propose d’interdire le port du voile pour les mineures et souhaite l’examen d’une nouvelle loi séparatisme. Pour mémoire, cette mesure a déjà été votée par le Sénat en 2021 contre l’avis du gouvernement.