Moscovici: « gouverner », c’est « affronter l’impopularité »
Le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici a salué lundi la volonté affichée par le président français...

Moscovici: « gouverner », c’est « affronter l’impopularité »

Le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici a salué lundi la volonté affichée par le président français...
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Le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici a salué lundi la volonté affichée par le président français Emmanuel Macron de ramener le déficit sous la barre des 3%, estimant que "gouverner" impliquait aussi d'"affronter l'impopularité".

"Il y a une volonté. Emmanuel Macron est volontaire", a estimé, sur France Inter, M. Moscovici, interrogé sur l'attitude du chef de l'Etat, dont la popularité a fortement baissé, sur fond de polémique sur les coupes budgétaires annoncées par l'exécutif.

"Gouverner, c'est compliqué. Gouverner, c'est aussi affronter l'impopularité, et la manière dont on affronte l'impopularité est aussi le signe de ce qu'un homme d'Etat est capable de faire", a-t-il poursuivi.

Le gouvernement a annoncé début juillet 4,5 milliards d'économies d'ici la fin de l'année, puis 20 milliards d'euros de baisse des dépenses publiques en 2018, afin de ramener le déficit sous la barre des 3% du Produit intérieur brut (PIB).

Ces mesures ont fait naître une série de critiques, notamment dans l'armée, touchée par 850 millions d'euros d'annulation de crédits en 2017, et chez les acteurs sociaux, inquiets de la baisse des aides au logement prévue à l'automne.

"C'est au gouvernement français de voir comment il entend tenir ses engagements", a estimé Pierre Moscovici, refusant de prendre position sur les mesures budgétaires annoncées par le gouvernement.

"Ce n'est pas moi qui vais lui dire quelles économies il doit faire ou quels impôts il doit baisser ou augmenter", a poursuivi le commissaire européen, assurant que les Français étaient "libres de choisir leur politique économique".

"Si la France veut et doit respecter la règle des 3% de déficit, ce n'est pas pour faire plaisir à Bruxelles. C'est un engagement que tous les pays de la zone euro ont pris ensemble", a assuré M. Moscovici.

"Emmanuel Macron a une ambition, c'est d'être leader en Europe. Pour être leader en Europe, il faut être exemplaire chez soi", a conclu l'ancien ministre de François Hollande, invitant le gouvernement à mettre en oeuvre de "réformes structurelles".

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