Rally in support of two young LFI members attacked in Marseille, France – 25 Jan 2025
An activist holds a flag of the far-left party La France Insoumise (LFI) during the rally. Around a hundred people from the far-left party La France Insoumise (LFI) gathered at Place Raphel in the 16th arrondissement of Marseille in support of two of their comrades who were attacked there while putting up posters. - Gerard Bottino / SOPA Images//SOPAIMAGES_2025_01_25_Delogu_vs_Jibrayel_DSC_2247_r/Credit:SOPA Images/SIPA/2501270853

Mouvement du 10 septembre : Jean-Luc Mélenchon appelle à la grève générale et assume une « stratégie offensive »

Le fondateur de La France insoumise s’est exprimé ce vendredi 22 août lors de la rentrée politique du mouvement pour marteler son soutien à la mobilisation du 10 septembre et sa volonté de voir le gouvernement de François Bayrou censuré.
Stephane Duguet

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S’il y a bien une chose qui ne change pas, c’est l’attrait des militants pour les conférences de Jean-Luc Mélenchon. Le fondateur de La France insoumise a inauguré vendredi 22 août la grande scène installée sur un lac à Châteauneuf-sur-Isère. C’est dans ce village de la Drôme que se déroulent les « Amfis », l’université d’été du mouvement. Applaudis par des centaines de militants venus l’écouter assis dans l’herbe où debout autour de la scène, l’ancien candidat à la présidentielle a partagé la stratégie de rentrée des insoumis. Pendant deux heures, l’ancien sénateur a tenu la tribune sans évoquer le refus de La France insoumise d’accréditer à l’événement le journaliste du Monde Olivier Pérou, co-auteur du livre La Meute. Enquête sur la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon.

Soutien au mouvement du 10 septembre

Le triple candidat à la présidentielle a préféré se concentrer sur les deux priorités de LFI à la rentrée : la mobilisation du 10 septembre et la censure du gouvernement Bayrou. « Le mois de septembre sera un mois important, affirme Jean-Luc Mélenchon. Nous sommes à l’offensive ! » Une offensive qui passe d’abord par le soutien à l’appel au blocage le 10 septembre prochain relayé abondamment cet été sur les réseaux sociaux par des militants et des figures du mouvement des Gilets Jaunes. « Personne ne sait comment tout ça s’est engagé, mais des milliers de gens s’y sont ralliés d’entrée de jeu », souligne le co-président de l’Institut La Boétie.

Dans son discours fleuve, il s’est réjoui que « tous les partis du NFP soutiennent le 10 septembre ». Après l’appel des insoumis relayé dans La Tribune Dimanche, le 17 août, les Ecologistes, les communistes et enfin les socialistes ont en effet appelé à se mobiliser. Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes prévenait dans les colonnes de Libération : « Hors de question de tout gâcher en organisant une compétition de nombre de drapeaux ou de mettre les manifestants mal à l’aise parce qu’ils auraient l’impression de marcher dans les pas de tel ou tel candidat à la présidentielle ! »

« Blocage général »

Une mise en garde contre toutes tentatives de « récupération » que balaie Jean-Luc Mélenchon : « Ce n’est pas de la récupération. […] En étant dans la lutte, nous l’aidons à se fortifier, à s’unir à d’autres. […] Nous lui offrons un débouché. » Il a surtout appelé à faire de cette journée, une journée de « blocage général », « c’est-à-dire, pour ce qui concerne le salariat, que le 10 septembre ce soit la grève générale ». Un appel aux syndicats qui commencent à déposer des préavis de grève et qui réfléchissent à leurs modes d’actions à la rentrée. Jean-Luc Mélenchon a tout de même jugé bon de préciser : « Ce n’est pas à moi d’en décider bien sûr. »

Si les insoumis assument cette stratégie offensive, c’est qu’ils misent sur le fait que « les revendications du peuple » se conjuguent avec le vote d’une motion de censure à l’Assemblée nationale. « Il nous faut la grève générale le 10 septembre parce que le 23 septembre nous déposerons une motion de censure pour faire tomber le gouvernement de M. Bayrou », avance Jean-Luc Mélenchon qui assure qu’elle mettra « tout le monde au pied du mur ».

Car le mouvement de l’ancien député souhaite que le gouvernement chute au plus vite pour empêcher l’adoption du budget de François Bayrou qui vise à réaliser 43,8 milliards d’économies. « Nous demandons que ce soit fait tout de suite et qu’on évite le bal masqué de ‘on ira négocier parce que nous sommes responsables’. […] Ça suffit la danse du ventre », tacle celui qui a aussi été député européen en visant le parti socialiste qui avait passé un accord de non-censure avec François Bayrou en janvier dernier. En pariant sur une forte mobilisation dans la rue le 10 septembre, les insoumis espèrent augmenter la pression sur les partis de gauches qui hésiteraient à voter une motion de censure au Parlement lors de la rentrée parlementaire.

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