Après l’échec du parti LR aux élections européennes, la droite commence à s’organiser. Gérard Larcher, le président du Sénat, a ainsi très officiellement proposé « aux présidents des groupes parlementaires, des trois grandes associations [d’élus] de se retrouver la semaine prochaine pour reconstruire un projet qui rassemble la droite et le centre ». « Les Républicains qui sont issus de l’UMP ne sont plus une union, ne sont plus un mouvement et ne sont plus populaires » réagit ce matin Jean-Baptiste Lemoyne, ancien membre des Républicains et qui fait partie des premiers à avoir rallié Emmanuel Macron. Il ajoute : « Ils sont en train de devenir, ce qui était une ancienne grande force sous la 4e République, le Centre national des indépendants et paysans. »
Interrogé sur la proposition de reconstruction de la droite de Gérard Larcher, le secrétaire d’Etat tend la main aux membres des Républicains : « Le recours pour notre ancienne famille politique, c’est aussi d’avoir la lucidité de considérer qu’après que la vie politique se soit structurée autour de l’UMP pendant une douzaine d’années, ce n’est plus ça. Elle se structure aujourd’hui autour d’En Marche et de cette majorité. Les gens issus de la droite y ont toute leur place (…) Il faut faire un aggiornamento intellectuel et ce n’est pas parce que Les Républicains sont en voie, peut-être, de disparation, qu’il n’est pas possible de se retrouver autour de valeurs. »
Après les européennes, la République en Marche met le cap sur les élections municipales 2020. Des accords seront possibles au cas par cas selon Jean-Baptiste Lemoyne. Interrogé sur le cas de Christian Estrosi qui a finalement soutenu François-Xavier Bellamy, il met en garde : « Les élections européennes étaient un moment important pour celles et ceux qui souhaitent se rapprocher de la majorité. Je regrette qu’un certain nombre n’ait pas pris clairement position. Il y a des moments, quand on est à la croisée des chemins, il faut choisir son camp. »