Le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume, candidat à la mairie de Biarritz face au secrétaire d'Etat Jean-Baptiste Lemoyne allié du maire sortant, a assuré mardi qu'il "respectera l'arbitrage du président de la République" sur ces deux candidatures fratricides.
Deux ministres candidats "c'est inconcevable et baroque et ça ne se produira pas évidemment, ce n'est pas possible que deux membres du gouvernement se présentent l'un contre l'autre, même si mon collègue est sur une liste et que moi j'aspire à être maire", a relevé M. Guillaume sur BFMTV et RMC.
Après avoir eu "une discussion" avec le Premier ministre ainsi que le chef de l'Etat, "j'attends leur arbitrage qui va se produire à mon avis dans les heures et les jours qui viennent, et je respecterai l'arbitrage du président de la République", a-t-il assuré.
"Si je devais être maire de Biarritz, je quitterais le gouvernement parce que c'est la règle fixée par le Premier ministre", a-t-il ajouté: "si le président de la République ou le Premier ministre demande à Jean-Baptiste Lemoyne et moi-même si nous voulons être candidats à Biarritz de quitter le gouvernement, je quitterai le gouvernement si c’est la volonté du président".
Edouard Philippe avait estimé mi-janvier qu'il n'était "pas envisageable que deux membres du gouvernement puissent être candidats l'un contre l'autre durablement", après l'annonce par M. Guillaume qu'il présentait à Biarritz une liste opposée à celle du maire sortant (MoDem) Michel Veunac, sur laquelle se présente le secrétaire d'Etat au Tourisme et au Commerce extérieur Jean-Baptiste Lemoyne.
Le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin, qui a annoncé lundi sa candidature en tête de liste à Tourcoing (Nord), a, lui, souligné que même s'il a été "maire et ministre pendant sept mois", il n'est "pas sain de cumuler les deux dans la durée".
"Je me plierai évidemment à la règle choisie par le président de la République. Ministre, c’est temporaire. Maire, élu local, c’est l’engagement d'une vie", a-t-il fait valoir.