Municipales à Lyon : Collomb doit en discuter prochainement avec Macron

Municipales à Lyon : Collomb doit en discuter prochainement avec Macron

"Nous aurons une discussion directe sur Lyon" : le maire de Lyon Gérard Collomb, ancien ministre de l'Intérieur, a estimé...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

"Nous aurons une discussion directe sur Lyon" : le maire de Lyon Gérard Collomb, ancien ministre de l'Intérieur, a estimé dimanche que "c'est Emmanuel Macron qui choisira" les candidats dans les grandes villes aux municipales, et a assuré le voir prochainement à ce sujet.

M. Collomb, qui a quitté le gouvernement cet automne pour redevenir maire de Lyon, ne cache pas briguer plutôt la métropole de Lyon que la mairie de Lyon aux prochaines municipales, puisqu'il ne sera plus possible de cumuler les deux fonctions.

"C'est là qu'est le pouvoir essentiel", a-t-il redit dimanche au Grand Rendez-vous Europe 1-CNEWS-Les Echos.

Or M. Collomb, qui cumulait les deux fonctions avant de partir au gouvernement, avait cédé la place à la métropole en 2017 à David Kimelfeld, qui souhaite conserver le poste. La situation risque de créer une guerre fratricide fatale à LREM dans la région.

"C'est Emmanuel Macron qui in fine choisira pour l'ensemble des grandes villes et pour Lyon", a assuré M. Collomb. "Il y aura un comité (d'investiture), mais je connais un peu le président, ce n'est pas quelqu'un de totalement étranger aux problèmes de circonscriptions, de villes, de rapports de force".

"Nous nous sommes entretenus par SMS donc je pense qu'on aura l'occasion de se voir avant l'été", de telle sorte que "tout se passe dans la bienveillance comme on dit à En Marche", a déclaré l'ancien ministre.

A la question "l'écouterez-vous ?", M. Collomb a répondu : "J'écouterai ses arguments en tout cas".

Le 17 juin, Brigitte Macron avait dîné avec M. Collomb à Lyon, où elle se trouvait dans le cadre de ses activités de première dame.

Interrogé sur le signe de soutien que pourrait représenter cette rencontre, M. Collomb a répondu : "Je ne le dis pas comme ça, je ne fais pas parler les autres".

- 'Arme dangereuse' -

Il a affirmé par ailleurs que son épouse Caroline, référente LREM dans le Rhône, est "tout à fait disposée à se retirer", comme certains membres du parti le souhaitent dans le département.

M. Collomb, figure du PS devenue l'un des premiers soutiens de poids d'Emmanuel Macron dans sa campagne, avait quitté volontairement le gouvernement après l'affaire Benalla, "difficile à vivre" pour lui.

Lors de la crise des gilets jaunes, dans laquelle il voit "une véritable crise sociale", "c'est vrai qu'il y a eu des cas d'usage disproportionné de la force", a remarqué l'ex-ministre de l'Intérieur, qui n'était plus place Beauvau lors de ces manifestations.

Il a ajouté que les lanceurs de balle de défense (LBD), qui ont provoqué blessures graves et mutilations, sont "une arme dangereuse si on s'en sert sans formation nécessaire", ce qui a pu être le cas selon lui dans une crise "où il fallait utiliser l'ensemble des forces de l'ordre", dont certains membres "pas forcément aptes à utiliser ce genre d'armes".

M. Collomb, qui avait dénoncé à l'automne un manque d'humilité du président Macron, a remarqué qu'il y avait à présent "moins de petites phrases qu'avant" : "j'entends aujourd'hui un ton plus apaisé, une volonté de faire en sorte que cette deuxième partie du quinquennat soit celle de la reconquête de l'opinion publique et des Français".

Dans la même thématique

DOUAI : GERALD DARMANIN
5min

Politique

Narcotrafiquants : Gérald Darmanin annonce une première prison de haute sécurité fin juillet

Alors qu’approche l’examen à la chambre haute, de la proposition de loi sénatoriale et transpartisane sur le narcotrafic, le ministre de la Justice, Gérald Darmanin a annoncé, la mise en place d’une première prison de haute sécurité fin juillet, et deux autres d’ici deux ans, pour détenir « plus de 600 » narcotrafiquants « particulièrement dangereux ».

Le

Municipales à Lyon : Collomb doit en discuter prochainement avec Macron
2min

Politique

Budget 2025 : « La copie qui sort du Sénat propose plus de 6 milliards d’économies par rapport au projet initial du gouvernement », se félicite Jean-François Husson

Ce 23 janvier, le Sénat a adopté le projet de loi de finances pour 2025. « Une satisfaction » pour son rapporteur général, le sénateur Les Républicains Jean-François Husson. Le travail n’est toutefois pas terminé : le texte doit encore aboutir à un accord entre sénateurs et députés en commission mixte paritaire.

Le

Municipales à Lyon : Collomb doit en discuter prochainement avec Macron
3min

Politique

Négociations sur le budget : « Il faut savoir être raisonnable dans ses exigences », demande Paul Christophe (Horizons) aux socialistes

Les sénateurs passeront au vote sur le budget ce jeudi après-midi. Malgré plusieurs concessions faites par le gouvernement aux socialistes, le groupe PS au Sénat s’opposera au texte. « À un moment, il faut être responsable : (...) notre pays a besoin d'un budget », regrette le nouveau président du groupe Horizons à l’Assemblée nationale, Paul Christophe. Invité ce jeudi de la matinale de Public Sénat, le député du Nord estime qu’« énormément d’avancées » ont déjà été apportées à la gauche sur le budget.

Le