Municipales à Marseille : « ce n’est pas le rôle du président » de choisir les candidats, dit Macron
Interrogé sur les municipales en marge d'un déplacement à Marseille, Emmanuel Macron a déclaré que sa priorité était "le projet"...

Municipales à Marseille : « ce n’est pas le rôle du président » de choisir les candidats, dit Macron

Interrogé sur les municipales en marge d'un déplacement à Marseille, Emmanuel Macron a déclaré que sa priorité était "le projet"...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Interrogé sur les municipales en marge d'un déplacement à Marseille, Emmanuel Macron a déclaré que sa priorité était "le projet" qui serait porté pour la deuxième ville de France, et que le choix des candidats n'entrait pas dans son "rôle".

"Ce qui m'importe, c'est que les projets les plus ambitieux pour Marseille sortent, puis après les responsables politiques prendront leurs responsabilités et les partis désigneront des candidats. Ce n'est pas le rôle du président de la République", a déclaré M. Macron, interrogé lors d'une visite dans un Pôle Emploi qui a précédé sa participation au Sommet des deux rives de la Méditerranée.

"Ce qui m'intéresse d'abord, c'est l'avenir de Marseille, qui est la deuxième ville de France. Je considère que l'Etat a aussi quelque chose à voir avec cette ville dans le sens où la France ne peut pas réussir si Marseille ne réussit pas", a-t-il poursuivi.

Le chef de l'Etat a en outre estimé que la ville "est aujourd'hui prise dans des difficultés très profondes et (que) l'État ne peut pas s'en désengager. Ca n'est pas simplement une affaire municipale", a-t-il ensuite insisté devant la presse après la clôture du Sommet.

"Je pense qu'il y a ici énormément de potentialités (...) c'est une ville à laquelle je suis très attaché, dans laquelle je sens qu'il y a aussi beaucoup de possibilités de faire", a-t-il poursuivi à propos de la cité phocéenne qu'il revendique être "sa ville de cœur".

La précampagne pour les municipales a débuté à Marseille, dont le maire LR Jean-Claude Gaudin ne briguera pas de nouveau mandat, après 25 ans à la tête de la ville, et où la majorité présidentielle n'a pas encore défini de stratégie.

Depuis les résultats des européennes, où le RN est arrivé largement en tête (26,3%), devant LREM (20,6%), EELV (13,7%) et LR (8,3%), l'idée d'une union de la droite et de LREM a circulé, défendue notamment par M. Gaudin et Martine Vassal, présidente LR de la métropole et du département des Bouches-du-Rhône, et possible candidate.

Une visite de Brigitte Macron mi-juin à Marseille, où elle a déjeuné avec eux, a encouragé les défenseurs d'un tel scénario. Mais du côté du parti présidentiel, Marseille, fief historique de la droite, est un cas épineux: au niveau local, les militants ont refusé toute alliance dès le premier tour avec la droite. C'est aussi la position du seul candidat ouvertement déclaré aujourd'hui à l'investiture LREM, le député Saïd Ahamada.

La plupart des responsables politiques locaux, ainsi que les parlementaires et grands élus marseillais, ont d'ailleurs retrouvé M. Macron lors d'un déjeuner à l'issue du Sommet des deux rives. Les entourages de plusieurs d'entre eux affirmaient que le déjeuner devait être consacré aux questions de coopération en Méditerranée. Mais certains n'excluaient pas d'aborder, au détour d'un plat, le sujet des municipales avec le chef de l'Etat.

Partager cet article

Dans la même thématique

Municipales à Marseille : « ce n’est pas le rôle du président » de choisir les candidats, dit Macron
6min

Politique

Budget 2026 : Wauquiez et Retailleau affichent leur « ligne commune » et appellent Lecornu à prendre ses responsabilités

Alors que le Sénat s’apprête à démarrer l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité Sociale, le patron des députés de droite, Laurent Wauquiez était reçu à la réunion de groupe des sénateurs LR pour passer le relais. L’occasion de s’exprimer d’une seule voix sur la position que compte défendre la droite sur les deux lois de finances, quitte à rendre un accord en commission mixte paritaire quasi impossible et faire resurgir la piste d’un recours au 49.3.

Le

Lyon : Global Cannabis March
3min

Politique

Budget de la Sécu : les sénateurs écologistes veulent créer une taxe sur le cannabis

Dans le cadre de l’examen du budget de la Sécu, les sénateurs écologistes veulent créer un droit d’accise sur la vente du produit stupéfiant. « Ça légalise le cannabis en réalité », explique le sénateur Thomas Dossus. De quoi rapporter près de « 3 milliards d’euros à l’Etat » et « assécher les réseaux ».

Le

« La copie n’est pas acceptable aujourd’hui » : le Sénat s’apprête à modifier en profondeur le budget 2026 de la Sécurité sociale
7min

Politique

« La copie n’est pas acceptable aujourd’hui » : le Sénat s’apprête à modifier en profondeur le budget 2026 de la Sécurité sociale

À la veille du coup d’envoi des débats en séance publique sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, les rapporteurs de la majorité sénatoriale veulent se montrer intraitables sur le retour des principales mesures d’économies et la disparition des mesures les plus coûteuses, comme la suspension de la réforme des retraites.

Le