La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a assuré ce mercredi à la sortie du Conseil des ministres qu’Emmanuel Macron a acté qu’il n’y avait pour le moment pas « de socle plus large que celui qui est en place aujourd’hui » pour gouverner. Mais, après les consultations des responsables de partis mardi, « le président continue à écouter et à tendre la main ».
Municipales à Marseille : division en vue chez les LR
Par Public Sénat avec l'AFP
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« J’ai beaucoup réfléchi, concerté et écouté les Marseillaises et Marseillais que je croise tous les jours dans la rue. Oui je veux m’engager. Oui je veux servir ma ville. Oui je veux servir Marseille. Oui je suis donc candidate pour devenir Maire de Marseille », a annoncé Martine Vassal, qui cumule les présidences de la métropole Aix-Marseille et du département des Bouches-du-Rhône. L’élu LR promet par ailleurs d'abandonner cette dernière casquette si elle est élue. Sur Twitter, Martine Vassal a reçu le soutien de Valérie Pécresse.
Avec cette officialisation, la droite marseillaise, qui dirige la deuxième ville de France depuis un quart de siècle sous la houlette de Jean-Claude Gaudin, 79 ans, se retrouve avec deux prétendants. L'autre est Bruno Gilles, sénateur 58 ans, également proche du maire et président de l'influente fédération des Bouches-du-Rhône des Républicains. Sur Facebook, Bruno Gilles note que sa rivale défend une position « paradoxale » en faisant campagne pour la mairie avec un pied au département et l'autre à la métropole.
« Les présidences du Département des Bouches-du-Rhône et de la Métropole Aix-Marseille-Provence (parmi les plus grandes collectivités de France) exigent déjà de leur titulaire un engagement considérable devant l’ampleur des besoins de notre territoire. Il n’est donc pas possible de concilier la gestion de ces deux immenses entités avec la volonté individuelle de partir à la conquête d’une nouvelle collectivité » juge-t-il avant d’appeler sa famille au rassemblement derrière son projet afin « d’écrire ensemble une nouvelle et belle page de notre histoire commune ».
Martine Vassal lui répond qu’il « a fait le choix d'une carrière nationale » en privilégiant son poste de sénateur à celui de maire de secteur.
Alors que le parti a repoussé après l'élection de son président en octobre la question de l'investiture d'un candidat pour Marseille comme pour Paris, Martine Vassal comme Bruno Gilles se sont dits prêts à « aller jusqu'au bout », avec ou sans le label du parti.
Figure tutélaire de la droite, Jean-Claude Gaudin, qui n'avait jamais désigné clairement de dauphin, a adoubé Martine Vassal dans les minutes qui ont suivi sa candidature : « Elle porte pour Marseille une vision et une ambition qui la désignent clairement pour conduire au succès une liste républicaine de vaste rassemblement ».
Interrogé par l’AFP, Bruno Gilles a expliqué qu'il rejetait la proposition « un petit peu indécente » de Jean-Claude Gaudin de conduire la liste LR au Sénat en échange d'un « accord » avec Mme Vassal.
Malgré cet adoubement du maire, Martine Vassal a, toutefois, tenu à prendre ses distances, dès son annonce, avec un bilan pas toujours facile à porter, dans une ville marquée par son retard en matière de transports, sa pollution, l'état de ses écoles ou le drame de la rue d'Aubagne, où l'effondrement de deux immeubles a fait 8 morts en novembre 2018.
« Je respecte beaucoup M. Gaudin », mais son « bilan n'est pas le mien », a souligné celle qui a pourtant été l'une de ses adjointes de 2001 à 2015.