L'ancien porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a été investi mercredi tête de liste par La République en marche pour les municipales à Paris en mars, a annoncé le parti présidentiel.
Dans cette compétition interne tranchée par une commission nationale d'investiture (CNI), M. Griveaux, réputé grand favori, affrontaient deux autres députés, Hugues Renson et le mathématicien Cédric Villani qui a annoncé son échec peu avant les résultats officiels.
"Ce qui était annoncé de longue date est désormais acquis: il est clair que je n'obtiendrai pas d'investiture de l'appareil de LREM", avait déploré dans un tweet le médaillé Fields.
Les trois candidats avaient été entendus mardi par les commissaires de LREM.
"Lors de son audition, Benjamin Griveaux est celui qui a le plus convaincu", a indiqué la CNI dans un communiqué, en saluant "un diagnostic étoffé des attentes des Parisiens et Parisiennes, réalisé sur la base de rencontres et d'échanges avec plus de 1.000 personnes, conformément à l'ADN d'En marche et à ce que le mouvement attend de ses candidats".
"Il a ensuite détaillé sa méthode de co-construction de son projet pour Paris avec une vision ambitieuse incluant le Grand Paris. Il a montré à la CNI une compréhension et une grande maîtrise des sujets techniques et budgétaires relatifs à une ville de la taille de Paris. Son expérience passée d'élu local a aussi été décisive", a poursuivi cette commission composée de treize membres, dont l'ancien ministre socialiste Alain Richard et la députée Marie Guévenoux.
Le candidat à l'investiture LREM pour la mairie de Paris Cédric Villani le 9 juillet 2019 à Paris
AFP
Ex-porte parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, 41 ans, avait très tôt fait part de ses ambitions municipales et s'était assuré la fidélité de l'appareil LREM parisien autant que celle d'une partie du gouvernement et de bon nombre de députés macronistes.
Cet ancien Strauss-kahnien avait participé à la création d'En marche ! dès 2015, puis avait été élu député de la cinquième circonscription de Paris en 2017.
Dix ans plus tôt, c'est sous les couleurs du Parti socialiste qu'il avait acquis une première expérience d'élu, municipal et cantonal, sur ses terres natales de Saône-et-Loire.
"Benjamin Griveaux a prouvé sa capacité à rassembler aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du Mouvement", a encore considéré la CNI dans son communiqué, qui salue "son positionnement central, son approche pragmatique et ambitieuse de l'écologie et son projet pour Paris".
La réunion à l’Elysée n’a pas abouti sur un accord. Mais avec des lignes rouges qui peuvent paraître très éloignées, la sortie de crise semble encore lointaine. Un début de rapprochement émerge cependant sur la méthode, autour du non-recours au 49.3.
Depuis la chute de Bachar Al-Assad, certaines déclarations de responsables politiques conciliant avec le régime dictatorial refont surface. En octobre 2015 par exemple dans l’émission « Preuves par 3 » sur Public Sénat, Jean-Luc Mélenchon estimait que les bombardements russes et syriens faisaient partie d’une guerre nécessaire contre les rebelles.
Reçus par Emmanuel Macron ce mardi, avec d’autres formations politiques à l’exception de LFI et du RN, socialistes et écologistes se sont engagés, s’ils accèdent au pouvoir, à ne pas utiliser le 49.3 à condition que les oppositions renoncent à la motion de censure. « Ça a été repris par Horizons, par le MoDem », a assuré Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS.
À la sortie d’une réunion avec les partis, hors LFI ou RN, le patron des députés de la Droite républicaine insiste à nouveau sur la nécessité d’aboutir à un accord de non-censure pour qu’un gouvernement survive. Il maintient sa ligne rouge : la droite ne veut ni ministres issus de la France insoumise, ni application du programme du Nouveau Front populaire.