Après l’absence d’un compromis, cette semaine, en commission mixte paritaire, sur la loi sur la réforme sur le mode de scrutin pour les municipales à Paris, Lyon et Marseille le gouvernement va poursuivre la navette parlementaire, malgré la forte opposition des sénateurs. Selon nos informations, le texte, porté par le député Renaissance Sylvain Maillard et soutenu par l’exécutif, est à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale le 7 juillet puis fera son retour au Sénat le 10 juillet. Après un nouveau rejet, plus que probable des sénateurs, le dernier mot reviendrait aux députés le 11 juillet.
Pas de quoi arranger les relations au sein des différentes composantes du socle commun, où centristes, Les Républicains et les macronistes s’opposent radicalement. Lors des débats en séance publique, la gauche et la droite sénatoriale ont fait front commun contre ce texte, qualifié de « tripatouillage électoral ». Les élus ont notamment accusé le parti présidentiel de chercher à modifier les règles du scrutin à un an des municipales, pour faciliter son implantation au sein des conseils municipaux de Paris, Lyon et Marseille (lire notre article).
Gérard Larcher a également rappelé, cette semaine, l’engagement pris par François Bayrou en février de ne pas avancer sur ce texte sans l’aval de la chambre des territoires. Mais du côté du gouvernement, des centristes et des macronistes, on déplore la « mauvaise foi » des sénateurs qui ont refusé toutes les pistes de compromis proposé en CMP par le député MoDem Jean-Paul Mattei, rapporteur du texte pour l’Assemblée nationale (lire notre article).