L'équipe de campagne de Cédric Villani, candidat dissident LREM à la mairie de Paris, a saisi lundi la commission des sondages après la diffusion par des médias d'une étude OpinionWay commandée par son rival Benjamin Griveaux.
"Le problème, ce n'est pas le sondage. C'est la méthode et la publication", a estimé à l'AFP Baptiste Fournier, directeur de campagne du mathématicien.
Les équipes de Benjamin Griveaux, candidat investi par le parti présidentiel, avaient diffusé vendredi un sondage dans lequel l'ancien porte-parole du gouvernement talonne la maire PS sortante Anne Hidalgo, et devance Cédric Villani de plusieurs points.
"S'agissant de l'échantillon, nous nous interrogeons sur sa qualité et sa représentativité. Habituellement la méthode employée par la profession s'agissant des élections municipales est une administration du questionnaire par téléphone ou au domicile de l'interviewé", affirme M. Fournier dans la lettre adressée à la Commission des sondages, que l'AFP a pu consulter.
"Nous nous étonnons également d'un taux de réponse si élevé dans le temps imparti (2942 sondés)" poursuit le courrier, avant de pointer "l'hypothèse fallacieuse" du sondage selon lequel Benjamin Griveaux serait soutenu par le MoDem dès le premier tour.
"Pour le moment, les intentions sont très volatiles" estime-t-on dans l'entourage du scientifique, pour qui le candidat le mieux placé sera celui qui parviendra à "créer un rassemblement et à construire le socle de l'alternance".