Le rapport du sénateur LR Bruno Belin, en vue de l’examen de la mission sécurité du budget 2025, pointe l’impact financier des JO de Paris 2024 et de la crise en Nouvelle-Calédonie sur les finances de la gendarmerie et de la police. Conséquence : la police a renoncé à remplacer plus de 2.000 voitures et la gendarmerie n’a pas payé ses loyers à de nombreuses communes. Les budgets de la police et de la gendarmerie sont en revanche en hausse en 2025.
Municipales: appels à un report, l’exécutif tient sa ligne
Par Public Sénat
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Des présidents de région et des élus de tous bords réclamaient samedi soir un report des élections municipales dont le premier tour est prévu dimanche en raison de la propagation du coronavirus, mais l'exécutif a fait savoir que le maintien était de mise.
Les présidents de six régions - Xavier Bertrand (Hauts de France), Valérie Pécresse (Ile-de-France), Carole Delga (Occitanie), Renaud Muselier (PACA), Gilles Simeoni (Corse) et Hervé Morin (Normandie) - ont appelé à un report du scrutin, dans la foulée des nouvelles mesures de confinement annoncées par Edouard Philippe samedi soir.
"Il était légitime de maintenir le souffle démocratique de notre Nation ! Mais ce soir, face aux faits, il devient raisonnable, cohérent et même nécessaire de reporter le scrutin #municipal. Il devra se tenir une fois l’épidémie vaincue collectivement", a ainsi écrit sur Twitter M. Muselier, par ailleurs président de l'association des régions de France.
Le maire sortant de Montpellier (DVG) Philippe Saurel, le premier vice-président du Sénat (LR) Philippe Dallier, le député européen (PS/Place Publique) ou encore le député (LFI) Eric Coquerel ont fait à leur tour connaître leurs doutes ou oppositions à la tenue du scrutin.
"Nos mandats valent moins que la santé de nos concitoyens. La position n’est pas tenable", a estimé pour sa part le maire (DVD) de Reims, Arnaud Robinet, proche d'Edouard Philippe, disant attendre "une réponse du gouvernement dans la soirée".
"N’ajoutons pas à la crise sanitaire et à la crise économique une crise démocratique", implore le candidat LR à Lille Marc-Philippe Daubresse.
De son côté, le Parti socialiste a considéré que la "gestion erratique" de la crise du coronavirus "crée les conditions d’une remise en cause du rendez-vous démocratique qui doit se tenir demain".
"Les dernières annonces de Philippe font peser un risque sur la participation et donc sur la sincérité du scrutin", a pour sa part déploré auprès de l'AFP le secrétaire national d'EELV Julien Bayou.
Mais samedi en fin de soirée, l'Elysée tenait sa ligne en affirmant, conformément à ce qu'avait annoncé Emmanuel Macron jeudi soir, que "le premier tour du scrutin aura lieu demain".
"Le Président a pris sa décision jeudi après avoir consulté l'ensemble des responsables politiques et après avoir eu l'assurance, par le comité scientifique, que ce scrutin pouvait se dérouler sans risques pour les Français. Protéger les Français et maintenir l'unité du pays ont été les deux principes qui ont guidé son action", a souligné l'Elysée
"Ce sont les mêmes qui ont réclamé le maintien à tout prix jeudi, sur un ton parfois menaçant, qui demandent à présent l'annulation à la veille... Il faut être sérieux, à défaut d'être cohérent", s'est encore agacé un proche du président.