Municipales: après la polémique, LREM serre les rangs autour de Griveaux en meeting
Un millier de personnes, dont des ministres et cadres du parti LREM, se sont rassemblées jeudi soir dans un théâtre parisien pour...

Municipales: après la polémique, LREM serre les rangs autour de Griveaux en meeting

Un millier de personnes, dont des ministres et cadres du parti LREM, se sont rassemblées jeudi soir dans un théâtre parisien pour...
Public Sénat

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Un millier de personnes, dont des ministres et cadres du parti LREM, se sont rassemblées jeudi soir dans un théâtre parisien pour soutenir Benjamin Griveaux, candidat aux municipales de Paris, au lendemain d'une polémique sur des propos injurieux divulgués dans la presse.

Ecologie, solidarité, "chèque babysitting de 50 heures par an" pour "les parents qui n'ont plus le temps de rien", accès au logement, création d'"une mutuelle municipale" dans la capitale, police municipale, propreté ou la création d'un "Conseil parisien de défense écologique" directement attaché au maire de Paris: Benjamin Griveaux a égrené une série de projets devant une salle comble, venue l'acclamer pour son premier meeting de campagne organisé dans un théâtre du Xe arrondissement.

Le meeting survient une semaine après son investiture décrochée après une âpre campagne interne entre candidats - Mounir Mahjoubi, Cédric Villani, Anne Lebreton, ou Hugues Renson -, et au lendemain d'une polémique. Dans une "conversation privée", l'ancien porte-parole a taxé d'"abrutis", entre autres propos peu amènes, ses anciens concurrents. En dépit de l'absence de ces derniers, Benjamin Griveaux, après avoir égrené leurs prénoms, leur a lancé un appel: "Votre place est ici".

"C'est malheureux mais des boules puantes, il y en a et il y en aura", se résigne un marcheur, sous couvert d'anonymat. "On peut démarrer très mal et arriver au bout", veut croire Jean-Noël, 32 ans. "On n'est qu'au début de la campagne" et "tout est encore possible", assure-t-il auprès de l'AFP.

"C'est malheureusement classique en politique. Des propos tenus hors contexte qui fuitent font partie de la vie politique. Le plus important c'est qu'ils se soient parlé et que Benjamin Griveaux a exprimé ses regrets", a estimé auprès de l'AFP la députée Laetitia Avia.

Autour du candidat, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye, les ministres Marlène Schiappa (Egalité entre les femmes et les hommes), Julien Denormandie (Logement), et de nombreux élus LREM sont venus apporter leur soutien dont le chef des députés du parti présidentiel Gilles Le Gendre.

Autres députés présents, Olivia Grégoire en maîtresse de cérémonie, Sylvain Maillard, Pacôme Rupin (également directeur de campagne) aux côtés des élus parisiens Eric Azière (UDI-Modem) et Julien Bargeton (macroniste de gauche).

"Ce lancement de campagne est important. Il faut marquer notre soutien, rassembler les marcheurs et les Parisiens", affirme Laetitia Avia, "convaincue" que les candidats malheureux à l'investiture "se rallieront" à Benjamin Griveaux, dont Cédric Villani, qui a reporté à septembre sa décision.

"Il faut leur laisser le temps", ajoute-t-elle, estimant que "le temps qu'ils mettent à décanter est à la hauteur de l'énergie qu'ils ont mise dans leurs campagnes".

L'argument est répété inlassablement jeudi soir par tous les élus LREM: Stanislas Guérini, patron du parti, qui "n'a aucun doute qu'on sera tous rassemblés et c'est comme ça qu'on va mener une dynamique pour Paris", à Gilles Legendre, pour qui il faut "laisser le temps qu'il faut pour que (les candidats malheureux) se rassemblent".

Interrogé sur le calendrier à venir dans la campagne des municipales, l'entourage du candidat a indiqué à l'AFP que "les têtes de listes des arrondissements ne seraient pas dévoilés avant l'automne" voir "la fin d'année".

"Paris ne se gagne pas à gauche, mais ça se gagne au centre. Et pour gagner au centre, il faut prendre des voix à droite [...] Les gens qui sont d'accord avec moi sont Bertrand Delanoë et Philippe Grangeon, qui ont vaguement gagné des campagnes à Paris", a déclaré Benjamin Griveaux, selon des propos rapportés par Le Point.

Mais l'ancien maire de Paris a fait savoir à l'AFP et dans un tweet qu'il ne partageait pas cet avis. "Dans les propos attribués à @BGriveaux par @LePoint, il est indiqué que je serais d'accord avec lui. C'est inexact. Et je rappelle que nul n'est autorisé à parler en mon nom", a-t-il écrit.

Partager cet article

Dans la même thématique

107th anniversary of the 1918 Armistice
3min

Politique

Sondage : Sébastien Lecornu reste beaucoup moins impopulaire qu’Emmanuel Macron

L'impopularité du Premier ministre est bien moindre que celle du chef de l’Etat : Sébastien Lecornu bénéficie de 35% d’opinions favorables contre 21% pour Emmanuel Macron, selon le dernier baromètre Odoxa de décembre 2025. Cet écart s'est même creusé, puisque le locataire de Matignon a progressé de 5 points depuis octobre tandis que le président stagne.

Le

3min

Politique

Municipales : le front « anti-LFI » désormais plus fort que le front « anti-RN »

59% des Français sont disposés à se reporter sur un candidat qui ne bénéficie pas de leurs faveurs politiques afin d'empêcher LFI de l’emporter aux prochaines municipales. Ce chiffre dépasse de loin les 44% qui se disent prêts à faire de même contre le RN, selon un sondage Odoxa pour Public Sénat et la presse régionale. C’est au sein de la droite et du centre que le sentiment anti-LFI s’exprime avec le plus de force.

Le

Buste de Marianne
2min

Politique

Sondage : 76% des Français s’intéressent aux prochaines municipales

Comme lors des précédentes élections municipales, le thème de la « sécurité et de la lutte contre la délinquance » se dégage largement comme prioritaire pour 50% des Français interrogés, en particulier chez les sympathisants de droite et d’extrême droite, dans un sondage Odoxa pour Public Sénat et la presse régionale. La santé et le niveau des impôts locaux suivent, avec 35% de citations chacun.

Le

Municipales: après la polémique, LREM serre les rangs autour de Griveaux en meeting
4min

Politique

Budget : « Nous avons tout à fait matière à trouver le compromis », estime la ministre de l’Action et des Comptes publics

Adopté sans surprise par les sénateurs, le projet de loi de finances éveille malgré tout des crispations au sein de la Chambre haute, le chiffre du déficit avoisinant désormais les 5,3% du PIB, loin de la volonté de la majorité sénatoriale de le contenir à 4,7%. La pression s’accroit et se déporte désormais sur la commission mixte paritaire qui se tiendra les 19 et 20 décembre.

Le