"Aucune alliance" ne sera possible entre des candidats socialistes et LREM lors des municipales, et ceux qui souhaitent soutenir un candidat de la majorité devront quitter le PS, a prévenu lundi le premier secrétaire Olivier Faure.
"Pour toutes celles et ceux qui se sont battus toute leur vie pour lutter contre les inégalités, les discriminations, les injustices, ceux-là ne peuvent pas rejoindre cette majorité et c'est la raison pour laquelle il n'y aura aucune alliance en France avec En Marche pour des candidats socialistes", a souligné M. Faure sur Europe 1.
Interrogé sur l'affaire du courrier signé du directeur de cabinet de Richard Ferrand, Jean-Marie Girier, se proposant de créer une "task-force (équipe dédiée, ndlr) pour +chasser+ les maires" PS, il a indiqué avoir écrit au président de l'Assemblée nationale "pour lui demander" quelles étaient les fonctions et missions exactes de son collaborateur.
Comment des socialistes pourraient-ils "rejoindre" la majorité, alors que "l'acte 2 du quinquennat" d'Emmanuel Macron consiste à vouloir "prélever 3,5 milliards sur les chômeurs, reprendre de l'argent supplémentaire sur les APL, fixer un âge pivot à 64 ans pour les retraites, (demander à) des gens déjà largement précaires (...) de choisir entre la décote ou la misère pendant des années avant de toucher la retraite à taux plein", a-t-il énuméré.
"S'il en est qui considèrent que cette politique-là est une politique qu'ils peuvent soutenir, alors ce que je leur dis c'est qu'il faut qu'ils partent à La République en marche, il faut qu'ils considèrent que leur place n'est plus chez les socialistes, n'est plus à gauche", a tranché Olivier Faure.
Interrogé par ailleurs sur le retour sur le devant de la scène de Bernard Cazeneuve, qui fait envisager à certains une candidature de l'ancien Premier ministre à la présidentielle de 2022, M. Faure a remarqué que "nous sommes encore à trois ans de l'élection présidentielle". "Pitié, de grâce, ne commençons pas, trois ans à l'avance, à faire l'élection présidentielle, quand nous avons tout le temps pour pouvoir avancer et rassembler les forces éparses de la gauche", a-t-il demandé.
Soulignant que M. Cazeneuve est "un ami personnel" et "un atout pour la gauche", il a estimé qu'"il faut allier l'expérience et la nouveauté". "Et vous ne me ferez pas dire quoi que ce soit de plus ou de moins", a-t-il conclu.