Le candidat soutenu par LREM aux élections municipales à Marseille, Yvon Berland, a promis jeudi soir aux électeurs "la possibilité d'une vie tout simplement normale" dans une ville qu'il veut "recoudre".
"Rire ou sourire, certains l'ont perdu", a déclaré l'ex-président de l'Universiré d'Aix-Marseille, citant les rappeurs d'IAM sur la scène du palais des congrès du parc Chanot.
"Yvon veut recoudre la ville, retisser du lien entre les Marseillais", s'est enthousiasmé le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur, Laurent Nunez. L'ancien préfet de police des Bouches-du-Rhône a fait un passage éclair au meeting, quittant la scène avant même l'arrivée du candidat.
M. Nunez a notamment vanté le programme sur la sécurité du candidat En marche: "Je me dis qu'il est très courageux: il veut plus de policiers municipaux, la vidéo-protection...". Il a aussi insisté sur le "fil rouge" de M. Berland, l'éducation: "l'égalité des chances à Marseille doit redevenir une réalité".
Un autre membre du gouvernement a soutenu, par vidéo, le candidat marseillais: Cédric O, secrétaire d'État chargé du Numérique. "Marseille est une des villes qui pâtit le plus du manque de puissance publique", a-t-il dit.
Devant une assemblée clairsemée, "en raison du coronavirus et de la pluie", selon l'entourage du candidat, Yvon Berland, 68 ans, a qualifié la campagne de "sportive". Ce novice en politique a évoqué sa rencontre avec "les familles de l'école Ruffi" --où les enfants ont classe dans des préfabriqués depuis 17 ans-- comme "ce qui (l)'a le plus marqué".
"En transformant l'école nous transformerons Marseille", a-t-il martelé.
Ce médecin, se présentant comme la "seule alternative au système et aux extrêmes", a aussi promis "20 maisons de santé pour mettre fin aux déserts médicaux, notamment au nord de la ville".
Parmi les autres principaux candidats à la succession de Jean-Claude Gaudin, qui ne se représente pas après 25 ans à la tête de la 2e ville de France, figurent la présidente LR du département et de la métropole Martine Vassal, le sénateur RN Stéphane Ravier, Sébastien Barles pour EELV, l'écologiste Michèle Rubirola pour le Printemps marseillais, une alliance de la plupart des partis de gauche, la sénatrice ex-PS Samia Ghali ou encore le sénateur dissident ex-LR Bruno Gilles.