Municipales : « C’est un échec historique pour le pouvoir en place » selon Brice Hortefeux

Municipales : « C’est un échec historique pour le pouvoir en place » selon Brice Hortefeux

Brice Hortefeux était l’invité politique de l’émission « Bonjour Chez Vous ! », la matinale de Public Sénat, ce lundi 29 juin. Le député européen (LR) tire trois leçons principales du scrutin municipal qui vient de se dérouler : la forte abstention crée un problème de légitimité pour les maires élus, Les Républicains sont la première force des territoires et enfin, selon lui, LREM a subi un véritable désastre historique qu’il explique par un échec social, sanitaire et économique du gouvernement. Il était au micro Oriane Mancini.
Public Sénat

Par Noémie Metton

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Enseignements des municipales : « Je suis favorable à ce qu'il y ait une participation civique plus forte parce que ça confère davantage de légitimité. Aujourd'hui la plupart des maires sont élus avec 20% du corps électoral. Il y a un problème de légitimité, d'incarnation » « Concernant Les Républicains, il y a une réalité que personne ne peut contester : nous sommes aujourd'hui la première force des territoires. »

« Une autre leçon de ce scrutin : c'est le désastre du pouvoir en place [...] Jamais depuis le début de la Ve République, le parti du président n'obtient un aussi faible résultat à l'occasion d'un scrutin municipal » « Échec sanitaire, échec social, échec économique et financier à venir, c'est assez logique que le pouvoir soit sanctionné [...] C'est un échec sans précédent, historique pour le pouvoir en place »

Municipales à Marseille : « Je regardais les yeux écarquillés cette division de la droite marseillaise [...] L'union ce n'est pas la garantie absolue du succès mais c'est souvent une des conditions. Là on en a la démonstration »

Municipales à Perpignan : « C'est l'arbre qui ne doit pas cacher la forêt [...] Le Front national est aujourd'hui dans l'impuissance territorial. Ils sont aujourd'hui dans la situation où ils étaient en 2014 : une dizaine de villes »

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Michel Barnier comme Premier ministre doit être « un choix d’opposition, de cohabitation » pour Julien Aubert. Sur la situation politique actuelle, Julien Aubert s’affiche en opposition à la politique menée par le camp présidentiel : « Le message des urnes en juin dernier, au premier comme au deuxième tour, c’est ‘on ne veut plus du en même temps, on ne veut plus d’Emmanuel Macron, et on ne veut plus du bloc central’ Qu’est-ce que l’on entend depuis quelques semaines ? Une reconstitution du bloc central ». Pour le vice-président des Républicains, « il faut sortir du macronisme, parce qu’il a fait beaucoup de mal à la démocratie, le ‘en même temps’ a fait beaucoup de mal à la démocratie ». Pour cela, Michel Barnier est « un excellent choix », à condition qu’il soit considéré comme « un choix d’opposition, de cohabitation » précise le vice-président des Républicains. En ce qui concerne les ministres pouvant composer le futur gouvernement, Julien Aubert estime qu’ « il ne sera pas compréhensible pour les électeurs d’avoir un gouvernement de gauche et de macronistes, alors que pendant 7 ans les Républicains ont déclaré qu’ils étaient un parti d’opposition […] et qu’ils avaient un problème de nature avec le macronisme ». Hier matin, Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur a annoncé sa démission en diffusant sur X/Twitter sa lettre de démission adressée à Ursula von der Leyen. Dans ce courrier, l’ancien commissaire européen dénonce la gouvernance de la présidente de la Commission européenne : « Il y a quelques jours, dans la toute dernière ligne droite des négociations sur la composition du futur Collège, vous avez demandé à la France de retirer mon nom – pour des raisons personnelles qu’en aucun cas vous n’avez discutées directement avec moi – et proposé, en guise de compromis politique, un portefeuille prétendument plus influent pour la France au sein du futur Collège ». Pour Julien Aubert, le fait que « la présidente de la Commission européenne parvienne à forcer le choix d’un Etat fondateur de l’Union en lui faisant un chantage au portefeuille, cela montre bien que l’influence de la France s’est affaiblie ». Dans la foulée de cette démission, Emmanuel Macron a ainsi proposé Stéphane Séjourné pour remplacer Thierry Breton. Un choix que le vice-président des Républicains qualifie de « recasage ».

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