Les appels du pied, de plusieurs cadres de La République en Marche et du gouvernement, à destination des maires LR se multiplient. Va-t-on voir la même chose avec les élus de gauche ? Réunis la semaine dernière au Quai d'Orsay, les anciens socialistes du gouvernement s'apprêtent à fonder leur mouvement autour de Jean-Yves Le Drian. Le ministre fait néanmoins un signe aux maires de gauche : « Ce que je souhaite, c’est que les maires de gauche progressistes viennent travailler avec le gouvernement. Le positionnement d’opposition systématique n’a pas de sens. »
« Je suis surpris par ces appels, je ne comprends ce que cela veut dire » réagi Rachid Temal qui fustige les récentes démarches du gouvernement avec les élus, notamment Les appels du pied, de plusieurs cadres de La République en Marche et du gouvernement, à destination des maires LR. « Les maires ont des approches différentes et c’est ce qui fait la démocratie. Ce n’est pas le rôle des maires de soutenir le gouvernement, on veut le faire sortir de leur rôle. »
« Il n’y a pas d’appel de LREM »
Le sénateur socialiste s’interroge sur la démarche du gouvernement et fait un lien avec la contractualisation des villes françaises, dont le budget annuel dépasse 60 millions d'euros, avec l’Etat : L’Etat demande de contractualiser et donc il faut expliciter. Est-ce que ces villes ne seront plus soutenues ? Je ne crois pas que ce soit bon pour la démocratie Française. » Ce contrat, doit permettre de contrôler les dépenses de fonctionnement des grandes métropoles françaises et de réduire l'endettement de certaines.
« C’est une démarche personnelle de Didier Guillaume mais il n’y pas d’appel de LREM » réagit François Patriat, président du groupe En Marche au Sénat, qui affirme que le mouvement est là « pour élargir et accueillir les gens. » Il se dit néanmoins opposé à la création « d’un Agir de gauche » : « Que l’on parle oui mais une structure à côté du parti, je n’y suis pas favorable. »
Alors le Parti socialiste est-il menacé ? Rachid Temal évacue rapidement la question : « Ce sera une bataille à mener et je suis surpris par la méthode. » Avec 250 villes de plus de 10 000 habitants, principalement dirigées par le PS, le parti dirigé par Olivier Faure a tout de moi de quoi s’inquiéter. « Les maires et élus municipaux, c’est la structuration du parti », rappelle Pierre Jouvet , secrétaire aux fédérations du PS, dans le journal Le Monde.