Municipales: Dati calme le jeu mais demande des “garanties”

Municipales: Dati calme le jeu mais demande des “garanties”

La candidate des Républicains pour les municipales à Paris Rachida Dati, qui avait haussé le ton contre la direction de son parti...
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La candidate des Républicains pour les municipales à Paris Rachida Dati, qui avait haussé le ton contre la direction de son parti, l'a assurée vendredi de sa "mobilisation" tout en demandant des "garanties" dans les arrondissements, dans une lettre que s'est procurée l'AFP.

"Mercredi prochain, je me présenterai devant vous pour vous présenter les dernières têtes de liste à investir à Paris et vous solliciterai à nouveau pour obtenir les garanties que je peux légitimement attendre sur les XVe et XVIIe arrondissements", affirme la candidate dans cette lettre aux membres de la commission nationale d'investiture (CNI) datée de vendredi.

"J'espère pouvoir compter sur votre soutien, autant que pouvez compter sur ma mobilisation pour la victoire à Paris", dont "l'enjeu est national" et "qui sera le tremplin pour toutes les élections qui suivront", ajoute Mme Dati dans cette lettre de trois pages, au ton plus apaisé que son communiqué lapidaire de mercredi.

Mme Dati s'en était alors vivement prise à la CNI pour avoir investi en son absence le candidat du XVIIe Geoffroy Boulard, maire LR sortant qui s'efforce, dans un arrondissement tenté par LREM, de trouver la bonne distance avec le parti et sa championne.

Sa probable liste semblait aussi poser problème, une candidate ayant soutenu par le passé le député de centre-droit Pierre-Yves Bournazel.

Dans sa lettre, Mme Dati explique qu'elle aurait "souhaité différer à quelques jours les investitures pour certains arrondissements" dans l'attente d'un accord avec les maires sortants.

Celui du XVe Philippe Goujon est aussi dans le viseur de Mme Dati pour s'être publiquement affiché avec M. Bournazel.

Vilipendant les maires élus sous l'étiquette LR qui "maintenant s'en détournent pour essayer de sauver leur poste", Mme Dati s'en prend aux "candidats LR" ou aux "membres de leurs listes qui ne me soutiennent pas".

"Je ne laisserai pas l’histoire se répéter" ajoute-t-elle, en allusion aux divisions "qui sont le poison héréditaire de la droite parisienne depuis 2001".

Eric Ciotti, président de la CNI, avait assuré mercredi que celle-ci comptait demander "que chaque candidat s'engage à soutenir et à voter pour Rachida Dati".

"Nous avons aujourd'hui une chance exceptionnelle de gagner Paris" car face à Anne Hidalgo "les jeux n'ont jamais été aussi ouverts", ajoute-t-elle, rappelant sa "dynamique de campagne" et les récents sondages la plaçant "en deuxième position" derrière la maire sortante.

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