Rachida Dati, candidate LR aux municipales à Paris, promet vendredi de ramener la dette de la Ville de quelque 6 milliards d'euros aujourd'hui à zéro en fin de mandat, "en arrêtant la gabegie" et sans augmenter la fiscalité locale.
"Sur la mandature, elle (la dette, NDLR) doit être ramenée à zéro", dit Mme Dati dans un entretien aux Echos.
La dette de Paris atteignait fin 2019 un montant de 5,9 milliards d'euros, en baisse de 40 millions sur un an pour la première fois depuis 2003, mais à un niveau toujours élevé qui suscite les critiques de l'opposition dans la capitale.
Elle atteignait un milliard en 2001, année de l'élection du précédent maire PS Bertrand Delanoë, et devrait être de plus de 6,1 milliards fin 2020.
Rachida Dati affirme que l'objectif de supprimer la dette est atteignable "en arrêtant la gabegie". "Je veux réduire toutes les dépenses de fonctionnement, remettre à plat tous les marchés publics et que la ville se déleste d'actifs immobiliers inutiles", détaille-t-elle.
"Tout ceci est réalisable sans dégrader la qualité de service. La ville compte 52.000 agents, soit 1 pour 43 habitants. Plus que dans toutes les autres grandes métropoles françaises et européennes !", relève-t-elle.
"Il n'y aura pas d'augmentation de la fiscalité" ni de "hausses des taxes indirectes", promet-elle aussi, en s'engageant à "baisser tous les tarifs municipaux des familles, notamment les cantines, et des personnes âgées".
Sur le sujet du logement, un des thèmes principaux de la campagne à Paris, où les prix battent des records, la candidate LR propose aux familles parisiennes une "aide directe" de "1.200 euros par an pendant trois ans pour chaque nouvel enfant", pour les aider à rester vivre à Paris.
Elle chiffre le coût de la mesure à "au maximum 100 millions d'euros par an".
Alors que son rival LREM Benjamin Griveaux a proposé de verser jusqu'à 100.000 euros d'apport aux ménages pour qu'ils puissent acheter leur résidence principale dans la capitale, Mme Dati juge que cette mesure concernerait "une minorité pour un coût évalué par lui-même à 2 milliards", et "contribuerait à déstabiliser le marché immobilier". Comme celle, juge-t-elle, de la maire sortante Anne Hidalgo consistant "acheter à prix d'or des immeubles pour les transformer en logements sociaux".