Pas encore officiellement lancée, la candidature de Gabriel Attal pour prendre la tête de Renaissance ne fait plus beaucoup de doute en interne. Une bataille d’ex-premiers ministres, face à Elisabeth Borne, déjà candidate, va s’engager, au risque de tomber dans la guerre des chefs. Mais certains, à commencer par Emmanuel Macron, prônent un accord pour avoir un seul candidat.
Municipales: des résultats prometteurs pour le PS
Par Nadège PULJAK
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Le PS a enregistré des résultats prometteurs lors du premier tour des municipales, dimanche, notamment à Paris, mais son premier secrétaire Olivier Faure préférait insister sur la crise sanitaire due à la propagation du coronavirus, rendant tout le reste "dérisoire".
"La crise sanitaire est la priorité", a affirmé M. Faure, "tout le reste apparaît dérisoire". "Pourquoi diable avons-nous initié le premier tour dès lors qu'on sait très bien qu'il n'y aura pas de second tour?", a-t-il demandé.
Selon lui, au vu des premiers résultats des municipales, "partout, les socialistes et écologistes sont loin devant et ont intérêt à un second tour", mais, à l'heure actuelle, "le souci prioritaire est de nous dire comment on avance" pour faire face à la pandémie.
"Je suis pour l’unité nationale, on entre en guerre contre un virus" et il faut qu'"on soit mobilisé, tous ensemble", a également affirmé le numéro un socialiste, qui avait déjà demandé, mercredi dernier, au Premier ministre de déclarer "l'état d'urgence social". Il a regretté "le flottement permanent" des autorités, ce qui "inquiète" les Français. "Le hashtag le plus populaire (sur twitter), c'est +irresponsable+", a-t-il dénoncé.
Raphaël Glucksmann, député européen (Place Publique, allié au PS), réagit de la même façon: "Je suis effaré par la tenue de ce premier tour. Les résultats sont extrêmement encourageants pour la gauche et EELV mais l'essentiel, c'est la lutte contre la propagation de la pandémie".
- Les sortants résistent -
Les premiers résultats étaient flatteurs pour le parti à la rose, notamment à Paris, où Anne Hidalgo, donnée en difficulté selon certains sondages, est arrivée en tête avec 30-31%, devançant largement la candidate Rachida Dati (LR, 22%) et Agnès Buzyn (LREM, 17%), selon plusieurs estimations.
Le score favorable de Mme Hidalgo illustre la bonne résistance des maires de gauche sortants. A Rennes notamment, Nathalie Appéré est en tête avec plus de 30%, devant son challenger EELV (25%). A Rouen, la liste conduite par le socialiste Nicolas Mayer-Rossignol, soutenu par le maire sortant PS Yvon Robert, arrive confortablement en tête avec près de 30% des voix, devançant de plus de six points la liste écologiste.
A Lille, Martine Aubry, qui vise un quatrième mandat arrive logiquement en tête, avec 30%, mais en dessous de ses espérances, alors qu'un sondage OpinionWay lui accordait 37% des voix. Elle devance Stéphane Bailly (EELV, 23-23,5%) et Violette Spillebout (LREM, 17-18,1%), selon les estimations de plusieurs instituts.
A Denain (Nord), la maire sortante PS est réélue dès le 1er tour. Idem à Cahors (Lot), avec la réélection du maire socialiste sortant.
Au Havre, même si Edouard Philippe est en tête, la liste d'une partie de la gauche conduite par le communiste Jean-Paul Lecoq, défie le Premier ministre, avec plus de 35% des voix.
A Nantes, la maire sortante Johanna Rolland (PS-PCF), est en tête avec 32,6%, devançant la LR Laurence Garnier et la EELV Julie Laernoes (19% chacune). Scénario comparable au Mans, où Stéphane Le Foll dépasse 40%.
Autre satisfaction pour le PS, sa liste domine également à Nancy, une ville de conquête tenue par le radical rallié à Emmanuel Macron, Laurent Hénart. Le socialiste Mathieu Klein obtient 37,89%, contre 34,71% au maire sortant.
A Marseille, autre ville de conquête pour la gauche, la liste PS/PCF de Michèle Rubirola arrive deuxième, deux points seulement derrière la LR Martine Vassal (23%).