Municipales : « En aucun cas le Président de la République ne décide » des investitures affirme Stanislas Guerini

Municipales : « En aucun cas le Président de la République ne décide » des investitures affirme Stanislas Guerini

Invité de l’émission Territoire d’Infos sur Public Sénat et les Indés Radios, Stanislas Guerini, délégué général de la République en Marche fait un point sur les investitures LREM pour les élections municipales et assure qu’Emmanuel Macron ne décide pas.
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Le parti présidentiel a dévoilé hier les visages de 19 nouveaux candidats en vue des élections municipales de 2020. « Nous voulons faire les investitures progressivement car cela permet de bien travailler les décisions » affirme ce matin Stanislas Guerini.

À neuf mois de cette élection, Emmanuel Macron est à la manœuvre. En lien avec les stratèges de sa majorité, il multiplie les rencontres avec les élus. Le délégué général de LREM tient à rappeler que le Président est impliqué mais ne décide pas : « Il est très intéressé par les situations locales car c’est la clé pour porter le projet pour transformer le pays (…) En aucun cas le Président de la République ne décide et c’est la commission d’investiture qui prend les décisions. »

Thomas Cazenave : « Un choix audacieux plutôt qu’un choix de confort »

A Bordeaux, c’est un proche d’Emmanuel Macron qui est investi. Un cas de figure qui s'annonce inédit puisqu’il se retrouve face au candidat soutenu par le MoDem, Nicolas Florian, maire sortant qui a succédé en février à Alain Juppé.  « C’est un pari audacieux et non nous ne sommes pas certains qu’il sera gagnant » affirme ce matin Stanislas Guerini.

 A la question de savoir si cette situation ne risque pas de créer des tensions avec le Modem, le député répond : « C’est une bonne illustration de ce que je souhaite, que les candidats fassent aux municipales. Il m’a semblé qu’il était plus important de faire un choix audacieux plutôt qu’un choix de confort, qui aurait été de soutenir le maire sortant. »

Il poursuit : « Je ne présente pas des candidats contre mais je présente des candidats pour porter des projets. Nous étions légitimes à présenter un candidat et le maire sortant n’avait pas particulièrement dit son souhait de travailler avec la majorité présidentielle. »

Le chef de cabinet de Patrick Kanner investi

LREM a choisi de soutenir, sans que l'étiquette soit demandée, à Bourg-lès-Valence, Wilfrid Pailhes, chef de cabinet du président du groupe socialiste, Patrick Kanner, au Sénat. Stanislas Guérini justifie ce choix « On a considéré que son étiquette d’origine était secondaire. Les étiquettes m’intéressent beaucoup moins que le projet. »

LREM écarte Caroline Collomb de la présidence de la fédération du Rhône

La République en Marche a annoncé hier avoir écarté de manière « définitive » Caroline Collomb de son poste de présidente de la fédération du Rhône. Cette éviction peut-elle être liée à l’investiture de Gérard Collomb à Lyon. Stanislas Guerini assure que non : « Ce n’est en aucun cas lié aux candidatures potentielles sur Lyon. Caroline Collomb, qui a fait du bon boulot à Lyon, de par ses fonctions de magistrate était empêchée dans des moments d’élections. C’est une décision opérationnelle et organisationnelle. »

« Les choses se passent bien avec le Modem »

Les discussions sérieuses ont débuté au sujet des élections municipales entre LREM et le Modem qui souhaite conserver dans son giron les quelques grandes villes qu'il gouverne parfois avec des élus Républicains ou socialistes. « Les choses se passent bien avec le Modem » assure le délégué général de LREM. Il ajoute : « Le Modem est plus qu’un partenaire pour LREM, c’est un allié. Il y a des principes de discussions. Je n’avance jamais sans avoir parlé avec Bayrou et à chaque fois que l’on peut faire ensemble, on le fait. Nous acceptons aussi de ne pas faire campagne ensemble. »

Alors que le Modem souhaite repousser l’annonce de l’investiture à Paris, Guerini a réaffirmé son souhait de désigner le candidat LREM avant l’été.

 

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