"Soutenir le commerce de proximité", faire un "référendum" sur les meublés touristiques: "Paris en Commun", plateforme de soutien à Anne Hidalgo, égrène dimanche ses premières propositions de campagne pour les municipales de Paris avant l'annonce de candidature de la maire sortante.
Il faut "soutenir le commerce de proximité", plaide la plateforme, qui estime que les "grandes chaînes de magasins, de boutiques touristiques et l'arrivée massive du e-commerce menacent les commerces de proximité et donc l'âme de nos rues". Pour lutter contre ce phénomène, "Paris en Commun" recommande que la Ville rachète des "locaux commerciaux pour contrôler les loyers et le choix des enseignes".
Après une mandature marquée par une bataille effrénée contre la plateforme de locations AirBnb, "Paris en Commun" veut aller plus loin et réclame de "nouveaux outils de régulation pour abaisser le plafond maximum de jours autorisés de 120 à 60 jours, interdire les meublés touristiques dans les arrondissements centraux" et "sanctionner les plateformes qui ne mettent pas en place de dispositif de contrôle". Un référendum est proposé sur ce sujet.
Sur le volet familial, "Paris en commun" envisage de créer "un réseau de proximité de professionnels de la petite enfance" pour prendre en charge les enfants "en cas de besoin imprévu de jour comme de nuit".
Ces quelques propositions, extraites d'un Livre blanc de campagne qui en compte davantage mais reste pour l'heure secret, ont vocation à être enrichies par les partis de gauche (Génération.s, Place publique, Parti socialiste notamment) ayant d'ores et déjà rejoint "Paris en Commun". Elle doivent également être reprises partiellement ou totalement par la candidate pressentie Anne Hidalgo, dont la déclaration de candidature ne devrait pas survenir avant mi-janvier.
"Il y a des sujets sur lesquels on travaille encore notamment le logement, ou la décentralisation", a précisé auprès de l'AFP le président de "Paris en Commun", Jean-Louis Missika.
Pour cet adjoint en charge de l'urbanisme et très proche d'Anne Hidalgo, "ce qui a été fait pendant cette mandature en terme de rééquilibrage de l'espace public entre piétons, vélos et voitures, de verdissement de la ville ou +débitumisation+, doit être poursuivi et accéléré dans un prochain mandat".
Les récents sondages commandés par les candidats LREM Benjamin Griveaux ou dissident Cédric Villani, et relayés par la presse, estimaient à "environ 60% les Parisiens sondés qui souhaitent changer de maire".
Interrogé sur ce résultat, un proche d'Anne Hidalgo relativisait: "Le mandat a été clivant. Elle a pris des mesures qui ont été compliquées pour les Parisiens, et qui ont fait bouger les habitudes (...) Mais les problèmes de gestion ont été résorbés". "Ca ne se traduit pas dans l'opinion, mais le taux de satisfaction du bilan augmente", ajoutait le même.