Le dîner, la semaine dernière, entre Marion Maréchal, et des élus des Républicains, brouille-t-il les cartes ? « Au contraire », juge Sébastien Chenu, le porte-parole du Rassemblement national (RN), ravi de cette ouverture. « Je pense que tout ce qui peut faire tomber les cloisons, les murs, les barrières, entre des gens qui aspirent à redresser la France, est bien », a-t-il expliqué ce matin dans la matinale de Public Sénat. « Qu’on aspire à vouloir travailler avec nous, échanger avec nous, me semble tout à fait légitime. »
Après sa première place aux européennes, le RN considère qu’il est arrivé « au centre du jeu » et être devenu « le point central de l’opposition ». Pour autant, pas question « d’alliances en tant que telles » aux municipales du printemps prochain. « Nous ne proposons pas à des vieux partis politiques comme les Républicains de s’allier avec nous », met au clair Sébastien Chenu. Le député accuse son ancienne famille d’installer une « espèce de collaboration industrielle » avec La République en marche.
Sébastien Chenu a cependant promis des listes les plus larges possible. « Localement, on va continuer de tendre la main aux électeurs, aux militants, aux adhérents des Républicains qui sont sincères, mais pas seulement. Nous ouvrirons largement nos listes à des gens, des élus, des responsables de partis politiques dits de gauche, socialistes, communistes, des syndicats, il y en aura également. » Ce sera notamment le cas dans le Nord. « Pour conquérir des villes, nous nous ouvrirons très largement », a-t-il assuré.