Municipales : les ministres candidats s’invitent aux questions d’actualité au Sénat
La sénatrice LR Florence Lassarade a ironisé sur les sept ministres « à temps partiel », en même temps candidats aux municipales. « Merci d’avoir cité les nombreuses villes où nous avons des candidats d’extrêmement grande qualité » a rétorqué le nouveau ministre de la Santé, Olivier Véran, pour son baptême du feu devant le Sénat.

Municipales : les ministres candidats s’invitent aux questions d’actualité au Sénat

La sénatrice LR Florence Lassarade a ironisé sur les sept ministres « à temps partiel », en même temps candidats aux municipales. « Merci d’avoir cité les nombreuses villes où nous avons des candidats d’extrêmement grande qualité » a rétorqué le nouveau ministre de la Santé, Olivier Véran, pour son baptême du feu devant le Sénat.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Première séance de questions d’actualité au gouvernement au Sénat pour le nouveau ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran. Il vient de remplacer Agnès Buzyn, désignée candidate LREM à Paris, après le retrait de Benjamin Griveaux.

Le nouveau ministre a dû se prêter au jeu des questions, comme celle de la sénatrice LR, Florence Lassarade. Soulignant « le départ précipité du gouvernement de la ministre de la Santé », malgré la crise du coronavirus, de l’hôpital et la réforme des retraites, la sénatrice de Gironde en a profité pour pointer le fait que plusieurs ministres sont en même temps candidat aux municipales. Et de citer le premier ministre « Edouard Philippe » au Havre, « Gérald Darmanin » à Tourcoing, « Franck Riester » à Coulommiers, « Marlène Schiappa » à Paris dans le 14e arrondissement, « Sébastien Lecornu » à Vernon, « Geneviève Darrieussecq » à Mont-de-Marsan et « Marc Fesneau », à Marchenoir. « Doit-on comprendre que dans le nouveau monde on peut être ministre à temps partiel et se présenter à une élection, tout en annonçant à l’avance qu’on ne siégera pas comme maire ? » demande Florence Lassarade.

« Vous verrez, le Sénat, on s’y habitue très vite… »

Réponse ironique d’Olivier Véran, visiblement déjà très à l’aise dans ses nouveaux habits : « Au nom de la majorité, à laquelle j’appartiens, merci. Merci d’avoir cité les nombreuses villes où nous avons des candidats d’extrêmement grande qualité et qui porteront nos couleurs à l’occasion des élections municipales… Enfin, si c’est moi qui l’avais fait, ça aurait pu m’être reproché. Mais ça vient de vous, donc je vous en remercie sincèrement ! » Ce à quoi la sénatrice LR répond : « Monsieur le ministre, vous avez vite appris, vous n’avez pas répondu à ma question ». Ce qui entraîne un sourire de Gérard Larcher.

En ouverture de ces questions d’actualité, le président du Sénat avait souhaité « la bienvenue » au ministre. « Vous verrez, le Sénat, on s’y habitue très vite… » lui dit-il avec le sourire. Petit mot aussi en fin de QAG, après pas moins de cinq questions pour le nouveau membre du gouvernement : « Monsieur Véran a pu amortir sa première séance au Sénat ».

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : session of questions to the government at the Senate
6min

Politique

Sébastien Lecornu aux sénateurs : « Je ne serai pas le premier ministre qui fera une passation de pouvoir avec Jordan Bardella »

Alors que les relations se sont dégradées entre la majorité sénatoriale et le premier ministre, Sébastien Lecornu s’est rendu à la conférence des présidents du Sénat. Si le geste « a été salué par le président Larcher », il reste insuffisant pour gommer les « frustrations » de sénateurs qui apprennent maintenant les concessions faites au PS « en regardant la télé ». Cherchant à « dramatiser », selon l’un des participants, « il a dit que "censure vaudra démission et que ça vaudra dissolution" ».

Le

France Macron
5min

Politique

« Demain soir, si tout va bien, Alfred Dreyfus sera général » : le Sénat s’apprête à voter un « texte très symbolique », malgré quelques difficultés…

Les sénateurs examinent ce jeudi la proposition de loi de Gabriel Attal élevant à titre posthume Alfred Dreyfus au grade de général de brigade. Les sénateurs PS, qui ont déposé un texte identique via Patrick Kanner, ont repris à leur compte le texte de l’ancien premier ministre pour lui permettre d’aller au bout, malgré les « réserves », voire l’opposition « d’Emmanuel Macron », selon le patron des sénateurs PS.

Le