Invité de la matinale de Public Sénat, Mathieu Darnaud, président du groupe Les Républicains au Sénat, a répété ce jeudi que son parti ne participerait pas à « un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche et porterait le programme du Nouveau Front populaire ». Le responsable pointe « l’irresponsabilité » des forces politiques qui ont voté la censure.
Municipales: Marine Le Pen invite les Républicains à “ouvrir les yeux” et à contrer Macron
Par Public Sénat
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Marine Le Pen a invité dimanche les électeurs des Républicains à "ouvrir les yeux" sur "la trahison dont ils sont victimes" en s'alliant avec le parti d'Emmanuel Macron et à la rejoindre pour les municipales de mars.
"J'appelle les électeurs les Républicains à ouvrir les yeux (...) sur les alliances nombreuses de leur mouvement avec le parti d'Emmanuel Macron, (...) à constater la trahison dont ils sont victimes de la part de ceux qui leur ont fait croire qu'ils lutteraient contre la politique d'Emmanuel Macron alors qu'ils en sont aujourd'hui les marchepieds, à défaut d'en être les paillassons", a déclaré la présidente du Rassemblement national devant plusieurs centaines de militants réunis à la Maison de la chimie à Paris pour une convention sur les municipales.
La finaliste de la présidentielle en 2017 a dénoncé "le macronisme" "toujours semeur de désordre, cynique, arrogant, souvent blessant, et de plus en plus violent", tout "en étant parfaitement et méticuleusement inefficace" comme avec la réforme des retraites.
"C'est à la condamnation de cette politique (de M. Macron, ndlr) et de ses méthodes que j'appelle les électeurs et particulièrement ceux qui souffrent de la politique injuste d'Emmanuel Macron", a ajouté la cheffe du RN à deux mois du premier tour des municipales.
Marine Le Pen a appelé militants et candidats à "mener (le combat) à tous les niveaux, de la cage d'escalier à la région, du quartier à l'assemblée, de la commune au Parlement européen".
"Le combat municipal n'est pas une corvée" mais "une séquence territoriale qui va durer un an" avec les départementales et les régionales en 2021, et qui doit "conduire le peuple au pouvoir", a martelé Marine Le Pen, très probable candidate à la présidentielle en 2022.
"A ceux qui en doutent" et "qui croient que nous sommes venus cueillir du muguet ou des fraises, je le clame haut et fort, notre volonté est de parvenir au pouvoir".
Elle s'est félicité que son parti, rebaptisé "Rassemblement national" en juin 2018 et qui a ouvert ses listes à des candidats extérieurs au RN, devienne "une grande force politique qui agrège des personnalités" et "qui s'adjoint d'autres forces".
Elle a promis des listes "localistes" en plaidant, comme à Fréjus en septembre, en faveur du concept de "démétropolisation" visant à un rééquilibrage entre les campagnes et les villes. "C'est la vision de la ville qui sépare fondamentalement les nationaux des mondialistes: d'un côté, les partisans de l'enracinement et de la proximité, de l'autre la vision hors-sol de populations interchangeables".
La sécurité sera "un axe fort" de la campagne, selon Marine Le Pen, qui a promis que "l'immigration sauvage, le terreau de la multiplication et de l'aggravation de cette insécurité", serait "combattue", comme "le communautarisme qui est l'autre arme létale du fondamentalisme islamiste, la première de ces armes étant le terrorisme".
Sur la réforme des retraites, "le fonds est odieux, la forme est une manipulation de bout en bout: abandon d'un système social que le monde entier nous envie, baisse annoncée massive des pensions", a-t-elle dénoncé estimant que "rien dans cette réforme n'est à garder".
"L'âge pivot était un élément de négociation grossier et un écran de fumée destiné à être sacrifié et à focaliser l'attention pour faire accepter l'essentiel du texte", a redit la présidente du RN.