"Candidat à rien", le député insoumis de Marseille Jean-Luc Mélenchon a offert ses services aux représentants de la gauche marseillaise et des écologistes pour parvenir à une union aux municipales, selon un mail consulté mardi par l'AFP.
"Je vous propose (....) une réunion d’échanges (avec) aucun autre enjeu que l’espoir de bien faire", écrit le chef de file de La France Insoumise dans ce mail d'invitation aux autres forces politiques, dévoilé par le site Marsactu.
"Je me propose aujourd’hui d’aider à notre succès commun. J’en prends l’initiative parce que n’étant candidat à rien je peux donc, sans a priori, vous être utile à tous", écrit encore l'élu, qui convie les destinataires jeudi soir au local marseillais de la France insoumise.
Ce message a été envoyé à "toutes les forces du Printemps marseillais", projet de liste qui réunit notamment des partis de gauche dont le PS, LFI et le PCF, aux représentants du "pacte démocratique", collectif de militants et de citoyens, ainsi qu'à EELV, qui s'est lancée sans attendre une union de la gauche, a-t-on précisé du côté de LFI.
Après 25 ans de mandat du maire LR Jean-Claude Gaudin, dans une ville marquée ces derniers mois par la mort de huit personnes dans des effondrements d'immeubles insalubres et un rapport au vitriol de la chambre régionale des comptes, M. Mélenchon acte du "blocage" des tentatives d'union à gauche. "Marseille et son peuple ont besoin d’un profond changement", ajoute-t-il.
EELV doit décider mardi soir s'il se rendra à l'invitation de M. Mélenchon. "Il faut toujours dialoguer avec des partenaires éventuels de second tour, mais ça nous paraît compliqué de repartir de zéro"; a expliqué à l'AFP la tête de liste écologiste Sébastien Barles, qui se "demande si la figure clivante (de M. Mélenchon) est la meilleure pour rassembler". Le Pacte démocratique participera, lui, à cette réunion.
Jusqu'à présent, et malgré moult réunions, ces forces ne sont pas parvenues à s'unir. Certaines sont secouées par des dissensions internes, à l'image du PS. L'ancien candidat à la mairie Patrick Mennucci a ainsi tonné mardi contre tout "accord avec M. Mélenchon (qui) nous plombe" plaidant pour "une liste centrale au premier tour constituée du PS avec (la maire d'arrondissement ex-PS) Samia Ghali", du PCF et si possible des écologistes.
A droite et au centre, le paysage électoral est également flou dans la deuxième ville de France. Le sénateur RN Stéphane Ravier est candidat, tout comme deux élus LR, Martine Vassal et Bruno Gilles, que leur parti tentera de départager cette semaine. LREM n'est pas encore parvenu à décider d'une stratégie.