Municipales : Patrick Kanner raille la « suffisance et l’arrogance » du « bon docteur Castaner »
Le président du groupe PS au Sénat a « très mal » accueilli les propos tenus ce matin sur notre antenne par le délégué général de La République en marche, sur un éventuel soutien à des maires LR aux municipales de 2020. Il met au défi le premier des marcheurs à présenter ses propres listes.

Municipales : Patrick Kanner raille la « suffisance et l’arrogance » du « bon docteur Castaner »

Le président du groupe PS au Sénat a « très mal » accueilli les propos tenus ce matin sur notre antenne par le délégué général de La République en marche, sur un éventuel soutien à des maires LR aux municipales de 2020. Il met au défi le premier des marcheurs à présenter ses propres listes.
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Les grandes manœuvres pour les élections municipales ont commencé, et elles ne sont pas du goût de tout le monde. Ce matin sur notre antenne, Christophe Castaner, le délégué général de la République en marche (LREM), a lâché que son parti pourrait soutenir lors de cette échéance de 2020 les candidats sortants « qui ont fait du bon travail », qu’ils soient issus du PS ou de LR.

Patrick Kanner, patron des socialistes au Sénat, réagit « très mal » à cette stratégie. « Le bon docteur Castaner donne des certificats, des diagnostics aux uns et aux autres. Si En Marche a envie d’exister sur le plan territorial, qu’ils se comptent, qu’ils se présentent sur leur étiquette », fustige l’ancien ministre de François Hollande dans l’Épreuve de vérité, en partenariat avec Les Échos, l’AFP et Radio Classique. « C’est une suffisance, une arrogance qui m’exaspèrent », ajoute-t-il.

« Nous verrons bien qui est le plus apprécié au plan local »

Et de lancer un défi clair au chef de LREM : « Qu’il aille au bout, qu’il présente des listes. Nous verrons bien qui est le plus apprécié au plan local ».

Dénonçant un « petit type d’accord très très ancien monde », recherché par son ancien camarade Christophe Castaner, le sénateur lillois admet que des alliances locales sont possibles, notamment pour faire barrage au Rassemblement national, qu’il nomme toujours « Front national ». Mais pas à n’importe quelle condition. « Dans la clarté », précise-t-il. « J’ai l’impression que M. Castaner est plutôt dans la tuyauterie, dans l’échafaudage d’accords locaux, à la discrétion des uns et des autres. »

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Sur un plan plus personnel, l’élu du Nord a également marqué un peu plus son intérêt pour la mairie de Lille, où siège actuellement Martine Aubry. « Je me prépare, je réfléchis. Tout ce qui intéresse ma ville m’intéresse », répond-il, en indiquant que « beaucoup de Lillois » viennent le voir. « Je souhaite en parler avec la principale intéressée, qui elle-même doit se poser la question », ajoute-t-il. Il avertit que « la division serait mortifère ». Une formule résumera son état d’esprit : « C’est un fauteuil pour deux ou un fauteuil pour personne. »

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