Le député Cédric Villani, candidat à l'investiture de La République en marche (LREM) pour les municipales à Paris, "regrette" le calendrier de désignation, fixé par le parti avant la mi-juillet, et demande "un temps d'échange supplémentaire", dans une lettre que l'AFP s'est procurée.
Lors d'une réunion au siège de LREM la semaine passée, le délégué général Stanislas Guerini a informé les postulants à l'investiture que le candidat serait choisi entre la 3e semaine de juin et la fin de la première semaine de juillet, selon des sources concordantes.
"Je ne peux que regretter que cette procédure présentée le 28 mai en comité restreint soit soumise à l’approbation du bureau exécutif de notre mouvement dès le lundi 3 juin", déplore M. Villani dans une lettre adressée à M. Guerini.
"Un délai aussi court ne s’imposait nullement au regard de l’importance qui s’attache à l’élaboration collective puis la mise en oeuvre d’une procédure d’investiture transparente", ajoute-t-il, en appelant à "un report" de la décision.
Dans une récente interview sur RTL, le mathématicien avait donné sa préférence à une décision en septembre. Une ligne partagée par d'autres candidats, comme Mounir Mahjoubi et Hugues Renson, à l'inverse de Benjamin Griveaux qui plaide pour un arbitrage rapide.
"Un tel horizon de temps ne me semble pas le plus propice à la désignation de notre candidat au terme d’un processus apaisé", insiste M. Villani.
M. Villani met notamment en avant la nécessité d'élaborer plus précisément "une base programmatique avant de choisir le candidat".
Un bureau exécutif du parti doit se tenir lundi à partir de 16H00 afin d'installer la Commission d'investiture (CNI) pour les élections municipales. Selon des sources concordantes, elle devrait inclure 16 membres (11 titulaires, 5 suppléants), dont le ministre Julien Denormandie, et sera co-présidée par la députée Marie Guévenoux et le sénateur Alain Richard.
Dans le cas de Paris, M. Villani "suggère de désigner une part significative de militants tirés au sort au sein de la CNI pour garantir un processus plus démocratique".