Mur américain près du Mexique : Hollande met en garde le cimentier franco-suisse Lafarge
Le président français François Hollande a appelé jeudi à la prudence le cimentier franco-suisse LafargeHolcim, qui pourrait...

Mur américain près du Mexique : Hollande met en garde le cimentier franco-suisse Lafarge

Le président français François Hollande a appelé jeudi à la prudence le cimentier franco-suisse LafargeHolcim, qui pourrait...
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Le président français François Hollande a appelé jeudi à la prudence le cimentier franco-suisse LafargeHolcim, qui pourrait contribuer à bâtir le mur anticlandestins promis par Donald Trump à la frontière mexicaine.

"Il y a des marchés sur lesquels il faut être prudent avant de déclarer sa candidature", a affirmé le président français, interrogé lors d'une conférence de presse à Bruxelles sur les intentions du premier cimentier mondial à l'égard du chantier controversé voulu par son homologue américain.

Jeudi, son chef de la diplomatie, Jean-Marc Ayrault, avait déjà appelé LafargeHolcim à "bien réfléchir" avant de vendre son ciment pour le mur avec le Mexique. "D'autres clients dans le monde vont regarder cela avec une certaine stupéfaction" et "les entreprises (…) ont aussi une responsabilité sociale et environnementale", a-t-il dit.

Dans un entretien à New York accordé à l'AFP, le PDG du groupe franco-suisse, Eric Olsen, avait plus tôt indiqué que LafargeHolcim était "prêt à fournir (ses) matériaux de construction pour tous types de projets d'infrastructures aux États-Unis".

"Nous sommes le premier cimentier aux États-Unis (...). Nous sommes ici pour soutenir la construction et le développement du pays", avait fait valoir le dirigeant. "Nous sommes ici (aux États-Unis) pour servir nos clients et répondre à leurs besoins. Nous ne sommes pas une organisation politique", a-t-il insisté.

Le projet de mur à la frontière entre les États-Unis et le Mexique est évalué à plusieurs dizaines de milliards de dollars. Il est au centre d'une crise diplomatique entre Mexico et Washington et suscite des critiques à travers le monde.

Le patron du groupe franco-suisse a par ailleurs refusé de s'exprimer sur le financement indirect par Lafarge en 2013 et 2014 de groupes armés en Syrie, pays déchiré par un long conflit, pour maintenir en activité une de ses cimenteries.

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