Musulmans de gauche, cathos de droite : un préjugé ?
Lors de la dernière élection présidentielle de 2017, les catholiques ont voté pour François Fillon et les musulmans pour Jean-Luc Mélenchon. Les musulmans sont-ils de gauche et les cathos de droite ? Est-ce si simple ? La réponse dans le quatrième épisode de notre podcast « Je vote, tu votes, nous votons ».

Musulmans de gauche, cathos de droite : un préjugé ?

Lors de la dernière élection présidentielle de 2017, les catholiques ont voté pour François Fillon et les musulmans pour Jean-Luc Mélenchon. Les musulmans sont-ils de gauche et les cathos de droite ? Est-ce si simple ? La réponse dans le quatrième épisode de notre podcast « Je vote, tu votes, nous votons ».
Public Sénat

Par Tam Tran Huy

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Quelle est l’influence de la religion sur le vote des Français ? Est-ce que l’on peut faire un lien entre une appartenance religieuse et une couleur politique ? C’est ce que semblent montrer les dernières élections présidentielles. Par exemple, en 2012 et en 2017, les catholiques ont penché à droite et les musulmans à gauche… Est-ce que c’est une constante ? Pourquoi certains partis politiques séduisent certaines confessions et pas d’autres ?

Pour répondre à toutes ces questions, Tâm Tran Huy s’entretient avec Claude Dargent, professeur de sociologie à l'Université Paris 8 et chercheur associé au Centre de recherches politiques de Sciences-Po-Cevipof. Il est spécialiste de la sociologie du vote, de la sociologie des religions et du lien entre ces deux domaines.

Dans cet épisode de « Je vote, tu votes, nous votons », nous trouvons dans l’Histoire les origines de ces correspondances entre religion et vote. Les catholiques étaient, lors de la Révolution française, très attachés à la monarchie, ce qui explique aujourd’hui leur tendance au vote conservateur. Du côté des musulmans, ce lien est beaucoup plus récent : il remonte à la fin du 20e siècle, époque où les enfants d’immigrés du Maghreb ont renoué avec l’Islam, en réponse aux discriminations dont ils faisaient l’objet. Paradoxe ultime, on comprend dans cet épisode que dans notre pays laïc, qui sépare toujours l’Eglise de l’Etat, la religion est le premier facteur explicatif du vote.

Références de l'épisode

Je vote, tu votes, nous votons – le podcast

Chaque semaine, pendant toute la campagne électorale, le podcast de Public Sénat et du Cevipof-Sciences Po explore un pan du vote des Français. Tâm Tran Huy dialogue avec un chercheur le comportement électoral de nos concitoyens. Comment chacun choisit son candidat ? En fonction de son milieu social, de son parcours de vie, de ses émotions ? Est-ce que les jeunes votent comme leurs parents ? Les gens qui achètent une voiture électrique mettent-ils tous un bulletin vert dans l'urne ? Etc.

Parce qu’une élection présidentielle, ce ne sont pas que des candidats ambitieux et des petites phrases assassines, mais qu’elle concerne surtout des millions d’électrices et d’électeurs, nous avons souhaité décrypter avec vous leurs comportements dans les urnes.

Podcast, mode d’emploi

Pour écouter notre podcast, vous pouvez le faire directement dans le player ci-dessus, en cliquant sur la flèche.

Vous pouvez également le trouver facilement sur toutes les plateformes de podcast :



Et surtout, abonnez-vous pour ne manquer aucun épisode !
Et envoyez-nous vos commentaires à bonjour@publicsenat.fr

Partager cet article

Dans la même thématique

Musulmans de gauche, cathos de droite : un préjugé ?
9min

Politique

Budget : l’unité entre le PS et Les Ecologistes mise à mal par les discussions avec Sébastien Lecornu ?

Au moment où vont s’engager les discussions avec le premier ministre, Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, marque sa différence avec le PS, se prononçant déjà pour le départ de Sébastien Lecornu. « On a notre stratégie et le PS a la sienne », assume le sénateur écolo Thomas Dossus. Elle veut « être au centre de la gauche », entre LFI et le PS, mais « il ne faut pas faire de grand écart qui fasse mal aux adducteurs », met-on en garde au PS…

Le

SIPA_01212671_000009
7min

Politique

Supprimer les avantages des anciens Premiers ministres : la mesure déjà adoptée au Sénat contre l’avis du gouvernement

Pour illustrer « la rupture » promise lors de son entrée en fonction, Sébastien Lecornu a indiqué vouloir supprimer les derniers avantages « à vie » qui sont encore accordés aux anciens membres du gouvernement. Un amendement en ce sens avait été adopté en janvier dernier lors de l’examen du budget 2025. Il allait plus loin et visait aussi les avantages des anciens présidents de la République. François Bayrou n’y était pas favorable et la mesure n’avait pas survécu à la navette parlementaire.

Le

Paris : Preparations for the handover ceremony of the new Prime minister
3min

Politique

Quels sont les avantages dont bénéficient les anciens Premiers ministres et ministres ?

Sébastien Lecornu a annoncé sa volonté de mettre un terme aux derniers privilèges accordés à vie aux anciens Premiers ministres, dans le cadre d’un effort global de réduction de la dépense publique. Une mesure qui concernerait actuellement 17 anciens locataires de Matignon, alors que ces avantages restent relativement limités.

Le