N-Calédonie: élection du président du Congrès sur fond de discorde à droite
Le renouvellement de la présidence du Congrès de Nouvelle-Calédonie a donné lieu lundi à un nouvel épisode des rivalités qui agitent la droite...

N-Calédonie: élection du président du Congrès sur fond de discorde à droite

Le renouvellement de la présidence du Congrès de Nouvelle-Calédonie a donné lieu lundi à un nouvel épisode des rivalités qui agitent la droite...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le renouvellement de la présidence du Congrès de Nouvelle-Calédonie a donné lieu lundi à un nouvel épisode des rivalités qui agitent la droite non indépendantiste, à trois mois du référendum d'autodétermination du 4 novembre, a constaté l'AFP.

Elu non inscrit, après s'être récemment brouillé avec les instances du petit parti de droite qu'il dirigeait, Gaël Yanno, 57 ans, a été élu à la majorité relative, au troisième tour de scrutin. 52 élus sur 54 ont pris part à cette élection annuelle.

M.Yanno prend la suite de Thierry Santa (Rassemblement-LR), président du Congrès depuis 2015 et candidat à sa propre succession. Les indépendantistes présentant de leur côté Roch Wamytan, chef du groupe UC-FLNKS et nationaliste.

Thierry Santa (Rassemblement-LR), président du Congrès de Nouvelle-Calédonie depuis 2015 et candidat à sa propre succession, a choisi de retirer sa candidature en faveur de M. Yanno
Thierry Santa (Rassemblement-LR), président du Congrès de Nouvelle-Calédonie depuis 2015 et candidat à sa propre succession, a choisi de retirer sa candidature en faveur de M. Yanno
AFP/Archives

Aucune majorité absolue ne s'étant dégagée lors des deux premiers tours de scrutin, Thierry Santa, qui n'avait obtenu que 6 sufrages contre 16 à M.Yanno, a choisi de retirer sa candidature, "refusant" l'élection du postulant indépendantiste.

"Je voterai pour Gaël Yanno. Toutefois, il ne s'agit en aucune manière d'un vote d'adhésion", a prévenu M.Santa, alors que la droite calédonienne est en proie à de perpétuelles divisions.

M.Yanno, briscard de la scène locale, avait présenté sa candidature individuellement avec le soutien du groupe Calédonie ensemble (CE, centre droit), principale formation non indépendantiste (15 élus).

Outre "le respect d'un accord conclu l'an dernier", CE a expliqué avoir soutenu Gaël Yanno pour sa participation continue au un groupe de dialogue, initié par le Premier ministre Edouard Philippe, en vue du référendum. Le Rassemblement-LR et les Républicains calédoniens en ont, eux, claqué la porte fin mai.

Roch Wamytan chef du groupe UC-FLNKS et nationaliste, était le candidat des indépendantistes
Roch Wamytan chef du groupe UC-FLNKS et nationaliste, était le candidat des indépendantistes
AFP/Archives

Vendredi dernier, ce groupe, où siègent les dirigeants du FLNKS, a adopté une "Charte des valeurs calédoniennes", destinée à "mettre en évidence ce qui unit les Calédoniens", alors que le référendum fait craindre un retour des tensions.

M.Yanno s'est engagé "à veiller" à "des débats démocratiques et paisibles", tout en se disant devant la presse "très inquiet" de "cette guerre de tranchées qui existe entre les loyalistes et qui affaiblit considérablement (notre) camp".

La cheffe de file des Républicains-Calédoniens, Sonia Backès, dont le groupe ne présentait pas de candidat, a elle fustigé "une bagarre des postes un peu pathétique pour la politique calédonienne".

De son coté, Louis Mapou, leader du groupe UNI-FLNKS, a qualifié le vote "de dernier avatar de l'évolution politique locale".

Partager cet article

Dans la même thématique

N-Calédonie: élection du président du Congrès sur fond de discorde à droite
3min

Politique

Rencontre entre Sébastien Lecornu et le PS : « Nous n'arriverons pas à un accord si nous ne faisons pas des pas dans leur direction », estime Christophe Béchu

Le Premier ministre Sébastien Lecornu reçoit ce mercredi 17 septembre les représentants socialistes à Matignon. De nombreuses figures du bloc central appellent à trouver un accord avec le PS pour faire adopter le prochain budget. Pour Christophe Béchu, secrétaire général d’Horizons, il faut « bien entendu » faire des concessions à la gauche dans cette optique, explique-t-il dans la matinale de Public Sénat.

Le

SIPA_01066724_000014
8min

Politique

Référendum sur l’immigration : une pétition controversée relance le débat enterré au Sénat en 2023

Plus d’1,3 million de personnes auraient signé la pétition de Philippe De Villiers en faveur d’un référendum sur l’immigration, dont certains cadres LR, comme Laurent Wauquiez. L’idée d’élargir les conditions du recours au référendum de l’article 11 de la Constitution aux questions migratoires avait été portée en 2023 par l’ancien président du groupe LR du Sénat, Bruno Retailleau avant d’y renoncer faute de majorité.

Le

N-Calédonie: élection du président du Congrès sur fond de discorde à droite
4min

Politique

Rencontre entre le PS et Sébastien Lecornu : « Quand on a 39 ans, je crois qu'on n'a pas intérêt à être censuré au bout de 15 jours », lance Patrick Kanner

Le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, poursuit ses concertations après sa nomination à Matignon. Il rencontrera mercredi plusieurs partis de gauche, dont le Parti socialiste. « Il aura devant lui une opposition déterminée à obtenir des victoires pour les Français », promet le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, ce mardi 16 septembre.

Le