Le président des Républicains Laurent Wauquiez a demandé jeudi que soit respectée une "présomption de défense" des forces de l'ordre, après la mort d'un jeune homme tué par un policier à Nantes, souhaitant "qu'au moins on laisse l'enquête se dérouler".
"Moi, entre d'un côté un malfaiteur, poursuivi pour trafic de stupéfiant, et de l'autre côté les forces de police, je demande que la présomption d'innocence soit du côté des forces de l'ordre", a-t-il déclaré sur Cnews.
Il a également reproché au gouvernement de "ne rien avoir fait depuis un an" pour donner aux policiers les moyens supplémentaires dont ils auraient besoin, malgré leur "cri d'alerte", et a estimé qu'"on assiste à une déliquescence de l'autorité et de l'ordre régalien, parce qu'on ne défend pas suffisamment nos forces de l'ordre".
Interrogé pour savoir si les policiers devaient être autorisés à utiliser leur arme, M. Wauquiez a noté qu'"il y a des règles, elles existent, ce sont celles de la légitime défense". "Je ne suis pas procureur, je n'étais pas sur place, mais il y a une chose en revanche, c'est que je n'aime pas que dans le doute, on accable les policiers".
Soulignant qu'ils "interviennent dans des situations extrêmement difficiles", il a demandé "qu'au moins on laisse l'enquête se dérouler et que d'abord il y ait une présomption qui est une présomption de défense de nos forces de l'ordre".
"Ne comptez pas sur moi avant que l'enquête se déroule pour accabler la police", a-t-il insisté.
Estimant qu'"il n'y a rien qui justifie cette violence", et qu'il n'y a en particulier "pas d'excuse sociale", il a dit être frappé par le fait qu'"on finit par s'habituer à ces images" de violences urbaines. "Est-ce qu'il faut des faits divers pour que dans notre pays on prête attention" à la situation des policiers, a-t-il interrogé.
La mort d'un jeune homme de 22 ans, tué mardi soir à Nantes par un policier lors d'un contrôle, a provoqué des violences urbaines dans plusieurs quartiers sensibles de la ville. De nouvelles violences ont secoué ces quartiers dans la nuit de mercredi à jeudi et onze personnes ont été interpellées.