Naufrage du « Grande America » : « Il y a un certain nombre de négligences dans la gestion de la catastrophe » estime Christian Huglo

Naufrage du « Grande America » : « Il y a un certain nombre de négligences dans la gestion de la catastrophe » estime Christian Huglo

Invité de l’émission « On va plus loin », Christian Huglo, avocat spécialiste en droit de l’environnement, analyse les conséquences du naufrage du « Grande America » dans le golfe de Gascogne.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Après le naufrage mardi, du navire italien « Grande America » au large de La Rochelle, les départements de Gironde et de Charente-Maritime se préparent pour anticiper une possible pollution de leurs côtes, par deux nappes d’hydrocarbures. 

« Cela progresse de 30 à 40 kilomètres par jour » explique Christian Huglo, avocat spécialiste en droit de l’environnement. « Si ça atteint les côtes, ça [les] atteindra partiellement.  À mon avis, ce n’est pas la grande marée noire. Il y aura des plaques, il y aura des endroits déterminés et on sera obligé de ramasser (…) En général, la population est très mobilisée. C’est très mauvais pour le littoral et ce qu’on appelle l’estran (…) Quand vous avez des boulettes de pétrole qui viennent dessus, ça tue la vie biologique. »  

François de Rugy, le ministre de la transition écologique, a estimé sur l’antenne de Public Sénat que les plus de 20 ans du navire italien « Grande America » n’étaient pas considérés comme « hors d’âge pour un bateau de commerce » : « C’est exact » acquiesce Christian Huglo. « C’est un bateau qui se porte bien. Mais il y a quand même dans la chronologie des faits des choses étonnantes (…) Il y a un certain nombre de négligences dans la gestion de la catastrophe. Et c’est nous les Français qui avons amené des bateaux sur place pour essayer d’arrêter l’opération. »

Quant aux suites judiciaires possibles, l’avocat est très clair : « Maintenant on a des instruments juridiques pour obliger des opérations de remise en état (…) du littoral. Il y a une loi qui est très bien faite. Le problème qui se pose, c’est qu’il faudrait que la loi soit appliquée par des associations et par l’État français qui en prendrait la charge. Mais les vraies victimes seront obligées de faire un procès à côté. Parce que la loi sur le dommage écologique, c’est réparer le dommage de tout le monde (…) Si vous êtes des ostréiculteurs ou des marins pêcheurs (…) il faut faire deux actions différentes. »

 

Vous pouvez voir et revoir cet entretien, en intégralité :

OVPL. Entretien avec Christian Huglo, avocat spécialiste en droit de l’environnement (en intégralité)
08:00

Dans la même thématique

« Cela va être serré » : l’avenir de Richard Ferrand au Conseil constitutionnel toujours très incertain avant ses auditions
7min

Politique

« Cela va être serré » : l’avenir de Richard Ferrand au Conseil constitutionnel toujours très incertain avant ses auditions

Chaque voix comptera pour le candidat d’Emmanuel Macron à la présidence du Conseil constitutionnel. Après l’avoir auditionné chacune à leur tour, les commissions des lois de l’Assemblée nationale et du Sénat décideront au cours d’un vote, qui s’annonce disputé, si elles confirment ou rejettent cette désignation. La droite sénatoriale fait part de ses doutes et ne donne pas de consigne de vote. Les députés du RN, qui détiennent aussi la clé du scrutin, maintiennent le suspense.

Le

Naufrage du « Grande America » : « Il y a un certain nombre de négligences dans la gestion de la catastrophe » estime Christian Huglo
3min

Politique

Finances publiques : « Ce qui va être nouveau, c'est l’association que nous allons avoir des parlementaires », assure la ministre des comptes publics 

Invitée de la matinale de Public Sénat, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin s’est félicitée de l’adoption définitive des textes budgétaires. La ministre promet de poursuivre la trajectoire de réduction du déficit et d'associer plus largement les parlementaires dans le suivi des dépenses.

Le

Naufrage du « Grande America » : « Il y a un certain nombre de négligences dans la gestion de la catastrophe » estime Christian Huglo
5min

Politique

LR : la campagne de Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez pour la présidence du parti officiellement lancée

L’élection du futur président des Républicains se tiendra les 17 et 18 mai. À la fois ministre et candidat, Bruno Retailleau assure que la guerre des chefs « ne viendra pas de lui ». En face, Laurent Wauquiez, qui espérait s’imposer naturellement à la tête du parti, répète que cette fonction n’est pas compatible avec l’agenda d’un ministre.

Le