NDDL : Bruno Retailleau craint que Macron renonce à l’aéroport
Invité de Territoires d’Infos ce mardi, Bruno Retailleau appréhende la décision d’Emmanuel Macron concernant l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Il redoute que le chef de l’État renonce à cet aéroport tout en évacuant la ZAD avec pour seule motivation d’afficher une « autorité républicaine. »

NDDL : Bruno Retailleau craint que Macron renonce à l’aéroport

Invité de Territoires d’Infos ce mardi, Bruno Retailleau appréhende la décision d’Emmanuel Macron concernant l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Il redoute que le chef de l’État renonce à cet aéroport tout en évacuant la ZAD avec pour seule motivation d’afficher une « autorité républicaine. »
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« La ZAD c’est une zone de non droit avec des ultra-violents qui sont retranchés avec des systèmes paramilitaires, avec des armes à feu » s’alarme le chef de file des Républicains au Sénat. Bruno Retailleau estime que le « risque le plus important aujourd’hui » c’est « le deux poids deux mesures » que pourrait adopter Emmanuel Macron. Selon Bruno Retailleau, cette posture amènerait le chef de l’État à dire « on ne fait pas l’aéroport », tout en évacuant la ZAD « pour rien. » « En réalité, il fait prendre des risques aux forces de l’ordre pour rien » s’inquiète le sénateur vendéen.   

Favorable à Notre-Dame-des-Landes pendant la campagne électorale, Emmanuel Macron a finalement opté pour une position plus pragmatique. En commandant un rapport d’évaluation sur ce projet, il a donné quelques gages aux opposants à la construction de cet aéroport. Ce rapport, qui a été remis au Premier ministre la semaine dernière (Lire notre article), nourrit les inquiétudes des pro et anti aéroport.   

« Je suis pour l’évacuation de la ZAD et je suis pour que la démocratie soit respectée » clame le sénateur vendéen. La « conviction » de Bruno Retailleau est « qu’Emmanuel Macron risque de choisir l’évacuation de la ZAD pour se donner les traits de l’autorité républicaine » et renonce « finalement à faire Notre-Dame-des-Landes. » Si un tel scénario venait à se réaliser, Bruno Retailleau estime que cela ferait « prendre des risques inouïs à nos gendarmes » et que le chef de l’État « trahirait sa parole. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Mirecourt: French president Emmanuel Macron
6min

Politique

Macron veut interdire les portables au lycée : mesure qui « va dans le bon sens » ou « peine perdue » ?

Le chef de l’Etat a annoncé que les téléphones portables allaient « sans doute » être interdits dès la rentrée prochaine dans les lycées. C’est « faisable », soutient le sénateur Renaissance Martin Lévrier. « Il est incorrigible. C’est une annonce par jour pour exister », raille le sénateur LR Max Brisson, opposé à l’interdiction au lycée. « Une annonce un peu surréaliste » qui élude les vrais problèmes, dénonce la sénatrice PS Colombe Brossel.

Le

France Marseille vs Newcastle: Pre-Match Security Highlights
3min

Politique

« Violences policières » : la gauche du Sénat demande une commission d’enquête sur de « potentiels dysfonctionnements » au sein de l’IGPN et l’IGGN

Suite aux récentes révélations mettant en cause les forces de l’ordre dans des affaires de violences au sein des personnes dépositaires de l’autorité publique, la gauche du Sénat demande à la commission des lois de se doter des prérogatives d’une commission d’enquête visant à examiner les conditions dans lesquelles l’IGPN et l’IGGN exercent leurs prérogatives.

Le

Paris : Debate session on the draft budget law for 2026
4min

Politique

Budget de la Sécu : la règle de l’entonnoir peut-elle faciliter un compromis ?

Mercredi, députés et sénateurs ne sont pas parvenus à trouver une un accord en commission mixte paritaire sur le projet de loi de la Sécurité sociale. Le texte repart donc pour une nouvelle lecture en séance publique à partir de mardi, à l’Assemblée nationale. Les députés vont plancher sur le texte sorti du Sénat et conformément à la règle dite de l’entonnoir, leur droit d’amendement est limité. Ce qui va accélérer les débats mais sera-t-il suffisant pour arriver à un compromis ? Explications.

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
4min

Politique

Décentralisation : un rapport du Sénat remis au Premier ministre

Afin d’accompagner Sébastien Lecornu vers son engagement d’un grand acte de décentralisation, Gérard Larcher avait fait parvenir le 31 octobre la contribution du Sénat. Le document que Public Sénat a pu consulter appelle à consacrer un principe de différentiation et d’autonomie fiscale des collectivités.

Le