Alors que le gouvernement s’apprête à tomber, chacun réfléchit à la suite. A droite, « le nom de François Baroin recircule », glisse le sénateur LR Roger Karoutchi. Au PS, on tend la main. « Nous sommes à la disposition du président de la République », avance Patrick Kanner, à la tête du groupe PS du Sénat. Pour le centriste Hervé Marseille, il faut « trouver une plateforme d’action, comme disent les socialistes, de non censurabilité, pour essayer de trouver un accord ». Les grandes manœuvres ont commencé.
NDDL : « Chacun doit prendre ses responsabilités » selon Nicolas Hulot
Par Public Sénat
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Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, rappelle les revendications des zadistes : « Les opposants à Notre-Dame-des-Landes essayaient d’attirer l’attention sur des préoccupations de la préservation des terres agricoles, dont on fait une consommation exagérée, sur la protection de la biodiversité, dont on se soucie peu, et la préservation des zones humides. Ils considéraient que la construction de cet aéroport était antinomique, pas utile (…) par rapport à ces enjeux qui sont vitaux ». L’abandon du projet a montré que le gouvernement les avait compris, selon lui.
« Je ne pense pas que la raison d’être était d’occuper illégalement un certain nombre de terres, en concurrence, je le rappelle quand même, avec des agriculteurs qui aimeraient bien revenir sur leurs terres » déclare-t-il.
Selon le ministre, une partie des opposants est dans un état d’esprit favorable à la main tendue par le gouvernement, d’autres sont dans la « posture », et certains ne font plus confiance au gouvernement. Cette dernière attitude interpelle l’écologiste qui ne la trouve pas « honnête », étant donné les « gages » qu’a montré l’exécutif : l’abandon du projet de l’aéroport, le non-renouvellement de la déclaration d’utilité publique, ainsi que la « possibilité à ceux qui ont été expulsés de pouvoir présenter des projets ».
Nicolas Hulot appelle à ce que la situation revienne à la « normale » et évoque les mesures prises par le gouvernement : « On leur demande d’ici le 23 avril, de remplir un formulaire, d’y mettre leur nom, une ébauche de leur projet, et leur état civil. On leur donne toute l’ingénierie pour pouvoir développer leur projet. Après il faudra très sincèrement que chacun prenne ses responsabilités ».