NDDL: l’abandon du projet pourrait coûter à l’État jusqu’à 600 millions d’euros, selon Woerth

NDDL: l’abandon du projet pourrait coûter à l’État jusqu’à 600 millions d’euros, selon Woerth

L'abandon du projet de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (NDDL) va occasionner une perte pour les finances publiques de 200 à...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

L'abandon du projet de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (NDDL) va occasionner une perte pour les finances publiques de 200 à 600 millions d'euros, selon une estimation du président (LR) de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, Éric Woerth, mercredi.

Cette estimation comprend également le réaménagement de l'aéroport de Nantes-Atlantique, a précisé le député Les Républicains de l'Oise lors de la présentation à la Commission des finances des conséquences financières liées à l'abandon de ce projet controversé.

A l'inverse, la poursuite du projet aurait quant à elle permis un bénéfice net de 180 millions d'euros sur la durée de la concession, précise par ailleurs le député dans un document de synthèse.

Ces chiffres reposent sur l'analyse de documents financiers transmis par les administrations de l’État et par les collectivités territoriales partenaires du projet, dans le cadre d'un contrôle parlementaire, est-il indiqué.

Le gouvernement avait annoncé mi-janvier l'abandon du projet de transfert de l'aéroport Nantes-Atlantiques à Notre-Dame-des-Landes, préconisant à la place d'adapter à l'évolution du trafic les aéroports existants de Nantes, Rennes et Brest.

L'ancien ministre du Budget a également jugé que l'éventuelle indemnisation du concessionnaire, la société Aéroports du Grand Ouest (AGO), chargée notamment de réaliser le nouvel aéroport, constituait "un risque financier considérable" mais devrait être négociée.

L'État pourrait lui verser un montant maximal de 500 millions d'euros, a-t-il rappelé. Mais "dès lors que l'indemnisation (...) sera supérieure à 100 ou 120 millions d'euros, soit entre 20 à 30% des estimations maximales, le coût pour l'État de l'abandon de Notre-Dame-des-Landes sera supérieur à celui de la poursuite du projet", a souligné Éric Woerth.

Concernant la modernisation de l'actuel aéroport de Nantes-Atlantique, qui prévoit notamment son agrandissement, la facture pourrait atteindre 500 millions d'euros selon une mission de médiation gouvernementale. Une somme qui parait "sous-estimé(e)", s'est inquiété le député.

"Il faudra tenir compte des surcoûts liés à la fermeture de l'aéroport pendant les travaux sur la piste, pendant plusieurs semaines", a-t-il argumenté.

"Surtout l'allongement de la piste et l'extension de l'aérogare imposent des acquisitions foncières et des travaux, soumis à des contraintes environnementales importantes", a poursuivi M. Woerth.

Fin janvier, M. Woerth, après un contrôle sur pièce et sur place à la DGAC, avait estimé que le gouvernement avait renoncé au projet d'aéroport "sans mesure préalable du risque financier".

Dans la même thématique

NDDL: l’abandon du projet pourrait coûter à l’État jusqu’à 600 millions d’euros, selon Woerth
5min

Politique

Budget : « C’est un semblant de justice fiscale, mais en réalité, ce sont les plus pauvres qui vont trinquer », selon le député PS Arthur Delaporte

Invités à débattre du budget 2025 sur Parlement hebdo, le rapporteur LR de la commission des finances du Sénat, Jean-François Husson, et le député PS Arthur Delaporte, s’opposent sur le sujet. « Il faudra bien faire des efforts », défend le sénateur LR, quand le socialiste dénonce « un effort incommensurable ».

Le

NDDL: l’abandon du projet pourrait coûter à l’État jusqu’à 600 millions d’euros, selon Woerth
8min

Politique

Budget : « 2024 est une année noire pour les finances publiques », alerte Pierre Moscovici

Auditionné par le Sénat, le président du Haut conseil des finances publiques affirme que les hausses d’impôts prévues dans le budget 2025 ne sont pas de 20 milliards d’euros, comme le dit gouvernement, mais « de 30 milliards d’euros ». Un effort indispensable, insiste Pierre Moscovici : « Le poids de la dette permet-il encore d’agir ? Non. Quand vous avez ce niveau de dette, walou ! »

Le

NDDL: l’abandon du projet pourrait coûter à l’État jusqu’à 600 millions d’euros, selon Woerth
4min

Politique

Propos de Gabriel Attal et de Gérald Darmanin sur le budget : « Certains auraient avantage à se taire ! », tacle Claude Raynal

Ce vendredi, Claude Raynal, sénateur socialiste de la Haute-Garonne et président de la commission des finances du Sénat, était l’invité de la matinale de Public Sénat. Hier soir, le budget pour l’année 2025 a été présenté par le gouvernement. Le sénateur est revenu sur les mesures du projet de loi de finances destinées à faire des économies et a assuré que Gabriel Attal et Gérald Darmanin « auraient avantage à se taire », en évoquant leur opposition à l’augmentation des impôts.

Le