Pas encore officiellement lancée, la candidature de Gabriel Attal pour prendre la tête de Renaissance ne fait plus beaucoup de doute en interne. Une bataille d’ex-premiers ministres, face à Elisabeth Borne, déjà candidate, va s’engager, au risque de tomber dans la guerre des chefs. Mais certains, à commencer par Emmanuel Macron, prônent un accord pour avoir un seul candidat.
NDDL: le “retour à l’Etat de droit” attendu depuis “plus de dix ans” (Lecornu)
Par Public Sénat
Publié le
Le "retour de l'Etat de droit à Notre-Dame-des-Landes, cela fait plus de dix ans qu'on attend cela", a estimé lundi le secrétaire d'État à la Transition écologique Sébastien Lecornu après le début des opérations pour expulser les occupants illégaux de la ZAD.
"On assume le retour à l'Etat de droit, celles et ceux qui s'inscriront dans la violence devront en répondre devant la justice", a ajouté le secrétaire d'Etat sur France 2. "Les personnes qui sont expulsées ne sont pas des délinquants. S'ils quittent d'eux-mêmes la zone, ils n'ont pas vocation à être arrêtés. Ceux qui seront violents auront vocation à répondre de leurs actes devant la justice", a-t-il insisté.
"Nous ferons absolument tout pour éviter un drame", comme celui de Sivens (Tarn, où un opposant à un projet de barrage avait été tué fin 2014 dans l'explosion d'une grenade tirée par un gendarme, ndlr), a dit de son côté sur LCI Brune Poirson, l'autre secrétaire d'Etat auprès de Nicolas Hulot. "Il s'agit de n'utiliser la force qu'en ultime recours. Les situations entre Sivens et Notre-Dame-des-Landes sont totalement différentes, c'est difficile de comparer, mais nous avons en tête ce drame".
"ZAD, qu'est-ce que ça veut dire? Zone à défendre. Maintenant, zone à défendre contre qui? contre quoi? il n'y aura pas d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes", a-t-elle ajouté. "Certains veulent aller jusqu'au bout, ont des projectiles, ont fabriqué des engins, il nous faut absolument refuser cela".
Pour Sébastien Lecornu, "le tri (entre occupants de la ZAD, ndlr) est assez simple. Il y a ceux qui ont quelque chose à faire sur ces terres, ceux qui portent un projet agricole dans le cadre de l'Etat de droit. Ceux qui n'ont rien à y faire, qui ne s'inscrivent pas dans ce cadre (...), ce sont ceux-là qui sont ciblés les premiers".
"Après les opérations, nous allons pouvoir nous pencher sur l'écriture d'un projet nouveau, on est sur un bocage qui a toujours été agricole (...). Il faut tenir la zone avec des forces de l'ordre dans la durée et avancer en même temps sur le projet agricole", a-t-il poursuivi.
Une vaste opération d'expulsions, avec plusieurs centaines de gendarmes mobiles déployés, a débuté lundi à l'aube à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) pour déloger les occupants illégaux de la ZAD, près de trois mois après l'abandon du projet d'aéroport, donnant lieu à quelques affrontements.