Le dossier de Notre-Dame-des-Landes n’est pas tout à fait enseveli. En janvier, le gouvernement a renoncé au projet très contesté de construction d’un aéroport sur cette zone et a affirmé que « les occupants devront partir d’eux-mêmes à partir du printemps prochain ou seront expulsés ». Le gouvernement ne pouvait pas procéder à « l’évacuation » de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes avant la fin de la trêve hivernale qui arrive le 30 mars (lire notre article).
« Dans notre pays, il n’y a pas de zones où l’état de droit ne s’applique pas »
« À partir du moment où la trêve hivernale prendra fin (…) nous procéderons au respect du droit et si pour cela il faut avoir recours à la force publique, c’est ce que nous ferons », confirme le porte-parole du gouvernement sur Public Sénat, ce vendredi. Lui, invoque un principe « très simple » : « Faire respecter l’état de droit dans notre pays ». Mais le traumatisme du décès de Rémy Fraisse dans une manifestation contre le barrage de Sivens en octobre 2014, rend ce type d’opération très sensible. « Dans notre pays, il n’y a pas de zones où l’état de droit ne s’applique pas », conclut toutefois le porte-parole du gouvernement.