Le rapport du sénateur LR Bruno Belin, en vue de l’examen de la mission sécurité du budget 2025, pointe l’impact financier des JO de Paris 2024 et de la crise en Nouvelle-Calédonie sur les finances de la gendarmerie et de la police. Conséquence : la police a renoncé à remplacer plus de 2.000 voitures et la gendarmerie n’a pas payé ses loyers à de nombreuses communes. Les budgets de la police et de la gendarmerie sont en revanche en hausse en 2025.
« Ne banalisons pas le président de la République qui incarne la Nation » prévient Jean-Louis Debré
Par Public Sénat
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« Sur la forme, il est bon. C’est un bon orateur, de talent » estime l’ancien président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, quand il analyse l’intervention d’Emmanuel Macron au Congrès de Versailles, devant les parlementaires, ce lundi. Mais le coup de griffe n’est pas loin : « À force de vouloir tout dire, on met tout sur le même plan. Un discours d’une heure et demie qui aborde tous les sujets c’est pour moi, un discours de politique générale, ce n’est pas le discours du président de la République. » Pour l’ancien président de l’Assemblée nationale, le président de la République « n’est pas là, pour remplacer le Premier ministre » : « Le président de la République est en charge de l’intérêt national (…) Laissons au Premier ministre défendre la politique dont les grandes lignes aur(ont) été tracées par le président de la République. »
Interrogé sur l’annonce faite par le président de la République, de la présentation d’un amendement par le gouvernement afin que le Président puisse débattre avec les parlementaires lors des prochains Congrès, Jean-Louis Debré y est opposé : « Ne banalisons pas le président de la République qui incarne la Nation. Ne banalisons pas cette institution. Et je ne suis pas sûr (…) que de le faire venir, alors qu’il n’est pas politiquement responsable devant l’Assemblée nationale, n’aboutisse pas demain, à ce que, les mêmes qui aujourd’hui ne sont pas venus au Congrès, parce qu’ils ne pouvaient pas répondre, iront demain. » L’ancien président du Conseil constitutionnel craint des dérives et que l’on finisse par « retombe(r) dans des errements qui sont très funestes pour la République ».
Mais Jean-Louis Debré soutient toujours Emmanuel Macron, et ne regrette pas de l’avoir soutenu, auparavant : « Je n’ai pas de regrets parce qu’il n’y avait pas d’autres solutions (…) [Emmanuel Macron] a tout cassé. Tout a explosé. Probablement à cause de la droite et de la gauche. Et donc, on a intérêt à ce qu’il réussisse. Il faut qu’il réussisse. C’est important (…) pour la France. Mais attention, à ces exercices d’autosatisfaction : « Avant moi, il n’y avait rien, après moi, il y aura le déluge ». »
Vous pouvez voir et revoir l’entretien avec Jean-Louis Debré, en intégralité :