"Ne nous laissez pas tomber": le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a exhorté lundi en meeting à Bordeaux ses électeurs de 2017 à ne pas s'abstenir aux européennes, ce qui reviendrait selon lui à dire "Continuez" à Emmanuel Macron.
Depuis plusieurs semaines, les dirigeants insoumis ne cachent en effet pas leur inquiétude alors que les sondages prédisent une mobilisation plus faible dans leur camp que dans les autres, bloquant pour l'instant les intentions de vote envers LFI en dessous des 10%, loin des 19% de 2017.
En cas d'abstention, "eh bien bravo, vous direz +Continuez+" au président de la République, a déclaré Jean-Luc Mélenchon devant près d'un millier de personnes au théâtre Femina de Bordeaux, au côté de la tête de liste Manon Aubry.
"Ne le laissez pas croire que vous êtes d'accord" avec les annonces de M. Macron jeudi, a-t-il ajouté. "Si vous concluez (du grand débat) que vous n'allez pas voter, l'autre il va applaudir des deux mains, de la même manière qu'il dit +N'allez pas manifester dans la rue sinon je vous crève un oeil, je vous arrache une main+".
"C'est quoi le fil de son baratin, autrement que +Dorénavant c'est comme auparavant+?", a questionné M. Mélenchon, qui a argué: "Il ne s'est pas rendu compte qu'en jouant le pourrissement pendant des semaines, il a contribué à élever le niveau de conscience populaire".
Le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon lors d'un meeting à Bordeaux, le 29 avril 2019
AFP
M. Macron "a pensé qu'il lui suffisait de tenir et que ça allait se calmer, c'est mal connaître le peuple français", a-t-il ajouté.
Après "ça ne sert à rien de pleurer sur le fait qu'il y a un Juncker (président de la Commission européenne, ndlr), (...) parce que nous n'avons pas été assez forts", a tonné Jean-Luc Mélenchon.
"Ne nous laissez pas tomber, oui je suis un être humain je fais des bêtises, je ne suis pas un demi-dieu comme Macron. Ce qui compte ce ne sont pas les personnes" mais le programme, a lancé le leader insoumis, en référence à son image écornée depuis sa réaction de colère aux perquisitions ayant touché le siège de LFI en octobre.
Avant le meeting, Georges, 60 ans, et Manuel, 49 ans, ont expliqué justement à l'AFP qu'ils ne comptaient pas voter au scrutin du 26 mai après avoir voté Mélenchon en 2017: "C'était alors un vrai vote de rupture, là ce n'est pas le même enjeu, pourquoi vouloir envoyer des élus à l'UE?"
Les conclusions de la commission mixte paritaire sur la proposition de loi du Sénat visant à lutter contre l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur ont été adoptées, à l’unanimité, ce jeudi au Sénat. Le texte prévoit notamment l’obligation de formation des étudiants à la lutte contre l’antisémitisme et le racisme tout au long de leur parcours d’enseignement.
Alors que le conclave sur les retraites s’achèvera le 23 juin, l’issue des négociations reste incertaine. Patrick Kanner (PS) demande au gouvernement de saisir le Parlement, même sans accord entre les partenaires sociaux. Si le Parlement n’était pas saisi, le PS pourrait censurer le gouvernement.
Après avoir reçu le collectif de victimes de l’ancien chirurgien, Joel Le Scouarnec, accusé de 300 viols et agressions sexuelles sur des patients, le ministre de la Santé, Yannick Neuder annonce un texte pour permettre aux établissements de santé d’avoir accès aux casiers judiciaires des soignants qu’ils veulent recruter.
Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, la ministre du travail, de la santé, des solidarités, Catherine Vautrin a été interpellé sur l’échec, à ce stade, des partenaires sociaux à trouver un accord sur les retraites. Dans cette hypothèse, le Premier ministre s’était engagé à présenter un projet de loi. Les sénateurs de gauche en veulent la confirmation.
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