En voilà deux qui ne passeront pas leurs vacances ensemble. À la fin de la discussion générale sur le projet de loi contre le gaspillage et sur l’économie circulaire, ce mardi, le ton est monté entre la secrétaire d’État à la transition écologique et le président centriste de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, Hervé Maurey.
Ce dernier a reproché à Brune Poirson ses propos dans la presse selon lesquels « les sénateurs (n’avaient) pas pris les dispositions nécessaires pour préserver les intérêts des collectivités ». « C’est excessif, c’est inexact et c’est insultant. Et de surcroît totalement démenti par les communiqués des associations d’élus et des associations des consommateurs » a-t-il complété.
Des propos, qui pour le sénateur, tranchent avec sa déclaration prononcée en début d’après-midi. « On ne peut pas, à la tribune, expliquer longuement combien on travaille bien ensemble. Combien on respecte le Sénat (…) Alors il faut savoir. Soit on est des interlocuteurs responsables. Soit on est, comme vous le dites plus loin, à la solde des lobbys (…) Là, c’est purement et simplement diffamatoire ».
Hervé Maurey fait notamment référence à l’interview de Brune Poirson sur France Inter, où la secrétaire d’État a dénoncé « les lobbys des gros recycleurs ». « Si on doit parler lobby parlons-en » enchaîne le sénateur, en rappelant que Coca-Cola a adressé plusieurs mails au Sénat pour vanter le système de consigne de bouteilles en plastique voulu par le gouvernement. « Alors ne parlons pas de lobbys s’il vous plaît ».
« Je fais le choix de ne pas vous répondre parce que vous savez comme moi que vous m’avez invectivé à plusieurs reprises dans les médias » lui a répondu Brune Poirson. Une référence là encore aux emails de Coca-Cola reçus par Hervé Maurey, dont publicsenat.fr s’est fait l’écho. « Vous avez comme priorité absolue et totale, parce que vous êtes un sénateur depuis très longue date, la défense des collectivités (…) Je n’ai pas de double langage. J’ai la naïveté de la sincérité. Je l’assume totalement » a-t-elle conclu.