Que s’est-il passé ce week-end à Nice ? Le centre de vaccination, qui devait rester ouvert dimanche, a dû fermer ses portes samedi, faute d’affluence. Seulement 58 personnes se sont présentées alors que le vaccinodrome du Palais des expositions disposait de 4 000 doses du vaccin AstraZeneca. « Nous n’avons pas vocation à faire de l’AstraZeneca », a réagi le maire de la ville, Christian Estrosi, invité de la matinale de Public Sénat, ce 21 avril.
« Pour la première fois, l’Etat a demandé qu’on puisse utiliser et mettre en œuvre l’AstraZeneca, là où les gens sont habitués dans les relations avec notre plateforme métropolitaine d’inscription à venir sur le Pfizer, et ils n’y ont pas été favorables », a-t-il poursuivi. Le maire de Nice a expliqué que la métropole se chargeait des vaccins Pfizer et Moderna, nécessitant des conditions lourdes de stockage à très basse température, quand l’AstraZeneca dépendait des médecins et des pharmaciens. « Nous reprenons le cours normal de ce que nous faisions les semaines précédentes », a-t-il indiqué.
Soulignant « l’agilité » des collectivités locales qui avaient anticipé les besoins en masque, Christian Estrosi a par ailleurs indiqué que sa ville pourrait rapidement réceptionner les doses de vaccin russe Spoutnik V qu’il a précommandées, « en quelques jours ». « J’ai même un courrier du gouvernement russe qui me garantit de me faire une livraison de plusieurs dizaines de milliers de doses de Spoutnik dès lors que l’autorité sanitaire aura admis que nous puissions en faire disposer l’ensemble de nos administrés », a fait savoir le maire. « Les choses sont prêtes », a-t-il affirmé. Ne reste plus que l’homologation par l’Agence européenne des médicaments. « Je ne doute pas que les autorités sanitaires européennes et françaises valident d’ici la fin du mois de juin le Spoutnik. Nous savons que c’est par la campagne de vaccination, qui monte en puissance, que nous gagnerons en immunité le plus rapidement possible dans notre pays. »
« Signes très encourageants » sur la trajectoire de l’épidémie à Nice
Alors que le ministre de la Santé ouvre la voie à une territorialisation de levée des restrictions sanitaires, Christian Estrosi espère le meilleur scénario favorable pour sa métropole, après avoir vanté les « signes très encourageants » sur la courbe de l’épidémie locale. Le taux d’incidence à 198 est, selon lui, « un des taux les plus bas de France ». « Nous espérons pouvoir être parmi les premiers déconfinés », a-t-il déclaré. Le département avait été le premier à être concerné par un confinement le week-end, à partir du 26 février.
« Je suis en train de proposer au ministre de la Santé un protocole sanitaire très strict », a précisé le maire. Sa municipalité compte distribuer des autotests aux restaurateurs, piétonniser provisoirement certains espaces publics pour favoriser les activités en extérieur, et éditer un certificat de vaccination, avec QR code. Selon lui, la barre des 30 % des habitants de Nice vaccinés pourrait être franchie « d’ici la fin de la semaine ». Au niveau national, près de 19 % de la population a reçu au moins une dose (12,5 millions de personnes).